De toutes les frontières celles à abattre d'abord nous emprisonnent nous même des autres nos égaux.

La Politique anti-migratoire que je considère inhumaine menée par ce pays dans lequel je suis arrivé sur cette terre se fonde sur une addition de frontières toutes aussi illégitimes et arbitraires à mes yeux les unes que les autres.

Immigration : Il faut réconcilier la sociétés pour trouver des solutions humaines et justes.

Les migrants d'hier sont nos ancêtres ielles sont nos proches, nos ami·e·s, ielles ont construits nombres de nos maisons, vidés nos poubelles, gardés nos enfants, emplis nos usines et nos chantiers, combien d''entres-nous sommes issus de familles migrantes à plus ou moins long terme, que l'on rejetterait maintenant comme ont le fait des migrant·e·s actuel·le·s ?

Qu'est-ce qu'un migrant ?

Cette politique n'est pourtant pas la pire qu'on puisse observer, les pays dis nordiques servent parfois de références prétendues en terme de démocratie, de défense de l'environnement, de bien vivre, mais que penser de la politique du Danemark par exemple sur le plan de l'acceptation des demandeurs d'asiles ? 

C'est bien vers cette inhumanité qu'on nous dirige.

Si très souvent on s'en prend et on s'attaque aux frontières physiques qui établissent la démarcation entres pays cela ne suffira jamais à atteindre la racine des maux des états de fait actuels. Les pires frontières ne sont pas physiques elles prennent naissance dans cette démarcation que l'on prend pour inattaquable, inaltérable, inébranlable, inamovible que cette frontière que l'on fonde entre eux et nous entre le né ici et l'étranger.

N'oublions jamais qu'elles ont bougés les frontières matérielles, qu'elle ont fait un jour "étranger" celles et ceux qui avant étaient des voisines et des voisins, qu'elles ont été établies sur des critères dont la pertinence et la validité, qu'elles soit historiques ou politiques, sont tout à fait discutables et critiquables, revoir à ce sujet le découpage d'une partie de l'Afrique par exemple.

La pire frontière est celle de l'acceptation dans nos esprits d'une séparation, d'une différence, entre l'autre qui n'aurait prétendument pas les mêmes droits de vivre sur un territoire que l'on considère nous "appartenir", droit basé sur une forme de hasard, en effet qu'avons nous fait pour naître de ce côté-ci ?

Au nom de quoi mériterions nous plus et mieux qu'ielles qui cherchent, pour quelques raisons que ce soit, terres plus propices pour vivre simplement, dans l'espoir de manger et boire à satiété, de ne pas craindre un jour une bombe, une rafle ou la prochaine épuration ethnique. Ielles fuyant des terres devenues arides, ayant perdus leurs vitalités nourricières souvent à cause d'une surexploitation à notre profit qui plus est. Ielles pourchassé·e·s, terrorisé·e·s, parce que s'opposant à des dirigeants dont l'idéologie autoritarisme, qui prend diverses formes pas toujours admises et reconnues comme telles selon leurs positionnement sur l'échiquier politique. En vertu de quel "droit" prétendu "supérieur" ?

Tenter de fermer les frontières d'abord de l'Europe puis celles de chaque pays m'apparait déjà inacceptable, que dire alors de l'attitude vis à vis de celles et ceux qui sont arrivés en France, et que l'on persécutent ici !

Après les camps évacués, après les repas empêchés, après les couvertures souillées, les tentes lacérées, voici à Calais l'absurde confiscation des tentes des migrants, la validation par le Conseil d'État de l'éloignement des journalistes lors de l'évacuation de migrants, ceci déshonore et sali le peuple français.

Le choix est donc confirmé de vouloir rendre aveugle les françaises et français des diverses violences institutionnelles.