Quand la liberté d'information de la presse est attaquée par police et justice, l'oppression s'affirme et enfle !

C'est quoi la prochaine étape avant celle fatidique, et qui ne semble pas si lointaine, de la police de la pensée, et de la répression de toute expression critique ?

Afin que vous compreniez d'emblée, où je me situe sur l'échiquier de la liberté d'expression, je vais jeter un pavé dans la mare immédiatement, afin de bien clarifier les choses, je considère que la liberté d'expression devrait-être totale, et quand je dis totale, je dis bien totale, et pour enlever tout doute sur l'étendue que j'entends donner à ce qualificatif, je vais vous donner un exemple qui ôtera toute ambiguïté, je déplore que le racisme ne puisse plus être exprimé ! Tant qu'il s'agit d'émettre une opinion, à partir du moment où elle ne fait qu'affirmer ce qui est un point de vue, je considère que c'est un droit absolu, ce droit s'arrête dès qu'on en fait un choix de nuire à l'autre, un appel à condamner l'autre pour ce qu'il est où ce qu'on projette comme dénigrement et abaissement de l'autre.

La liberté de pensée, inattaquable et inaliénable, trouve en la liberté d'expression le moyen de se situer par rapport aux autres, interdire à quelqu'un d'exprimer ce qu'il pense, ce qu'il est, est une oppression.

L'action qui en résulte, elle, doit tenir compte et se conformer aux règles érigées en lois, d'obligations où d'interdits, à la condition absolue que ces lois ne soient pas iniques et liberticides.

Les pensées les plus sombres devraient pouvoir être exprimées, sinon comment tenter de leur donner contradictions, comment essayer de les mettre en question, et d'apporter des arguments pour s'y opposer, au pire cela peut-même avoir l'effet pervers d'entraîner l'individu à passer à une forme d'action puisque, le verbe, l'expression, lui est interdite ! Celle qui vient par exemple, je lui permets d'apparaître là en y apportant la contradiction qu'elle m'inspire :

Là, celle là, d'affirmation je la remets totalement en question, je m'y oppose même frontalement. Résistance et désobéissance à toute loi liberticide ou discriminante, injuste ou despotique, ce que les lois permettent peut-être l'anéantissement total de toute forme de liberté, aurais-je besoin de citer quelque exemple ?

Partant donc d'une base aussi peu consensuelle, vous pouvez imaginer l'horreur que je ressens face à certaines actualités récentes :

- La justice interdit à « Reflets.info » de publier de nouveaux articles à propos d’Altice tirés de données piratées

Ici une autre question apparait, celle du piratage de données, grand sujet, Julian Assange et d'autres en connaissent le poids et les affres, de mon point de vue, c'est le silence, les choses gardées secrètes, qui devraient être interdites et condamnées. Le hacking est la conséquence du fait que tant de choses nous sont cachées, et vraiment pas pour le meilleur, des choses qui devraient être connues, pour qu'on mesure bien dans quel monde ignoble nous sommes, et comment on nous dépossède de notre liberté d'être en mesure de penser les choses, de les questionner en toute connaissance. La liberté d'être, de penser, d'exprimer ne peut être véritable que si rien n'est caché. Bannir secret des affaires, secret professionnel, secret médical (tient, celui-là me pose un vrai dilemme, je ne sais pas, j'ai des doutes, mais il mériterait qu'on se pose la question !), secret défense, etc.

- « Mediapart » finalement autorisé à publier une enquête sur Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne

Dénouement heureux d'une invraisemblable première dans l'histoire française de la liberté de la presse, où jusqu'alors, la justice ne pouvait intervenir qu'après qu'un article a été édité. Condamné avant même d'avoir parlé, avant même d'avoir exprimé un point de vue, une expression, une information !

Dystopie, tes portes sont grandes ouvertes à la réalité présente !

Ce qui s'est passé là sonne comme un coup de semonce, nous sommes bien proches de ce qui pouvait sembler impensable dans ce qu'on ose encore qualifier de "Démocratie" ou de "République" !

- Reporterre mobilise contre la « criminalisation du journalisme »

Où quand le messager est condamné, ce qui n'est d'ailleurs peut-être qu'une légende urbaine, l'histoire qui plane dans l'air, évoquant le sacrifice dans l'antiquité du messager qui apporte de mauvaises nouvelles, par le maître ou roi à qui il l'apporte, prendrait-elle forme ? Bien que considérée "allégorique" (je n'ai pas mieux dans mon vocabulaire d'inculte) par certains, les faits pourraient avoir eu lieu, sinon pourquoi Sophocle aurait-il pu dire ce que "Wikipédia" qualifie de "proverbe" : "Ne tuez pas le messager" ?

Quoi qu'il en soit, se pose la question de savoir si la France ne va pas entrer un jour dans la liste des pays dans lesquels des journalistes sont tués en exerçant leur action de constatation des faits en vue d'information ? Déjà la liste s'allonge de ceux qu'on tente d'empêcher d'exercer leur métier en toute liberté. Si heureusement, bien que les chiffres diffèrent d'un site à l'autre, on constate la baisse des mises à mort, entre 47 et 55 journalistes auraient été tués, à cause de l'exercice de leur fonction, nombre de tués en baisse, nous dit-on, mais un grand nombre se trouve emprisonnés, 488 semble en être le nombre généralement admis, et ces faits-là, eux augmentent. Il ne m'étonnerait pas, en plus, que ce chiffre officiel soit en deçà de la réalité, en effet, "j'imagine" que ce ne sont là que les professionnels officiels connus et officiellement détenteurs de cartes de presses, combien de journalistes indépendants ou amateurs ou activistes dont le seul objectif est d'informer sont également dans des geôles ?

La France devient un pays liberticide, je pèse mes mots, pas seulement du fait des extrêmes, non, du fait de ses institutions, de ses gouvernants, de ces médias, de sa police et de sa justice, oui, comme si l'indépendance de chacun de ces corps qui devrait être intransigeante et impossible à défaire, s'était muée en interdépendance, en soumission/protection de l'ordre établi (Je sais ce n'est pas vraiment une nouveauté, cela se vérifiait déjà, mais la tournure que prennent les choses, va s'amplifiant et s'accélérant !). De nombreuses lois liberticides sont apparues dans notre législation, aux racines de cet emballement récent, les attentats furent le premier prétexte utilisé, d'autres servirent ensuite jusqu'à l'arrivée du COVID, mais ce n'est pas fini, au contraire, l'avancée de cette tendance de mise cause des libertés accentue en parallèle notre surveillance, caméra et reconnaissance physique, faciale, s'étendent, il faut bien sécuriser les futurs JO de Paris et puis tout ce qui se vivra après, pourquoi s'arrêter en si bon chemin de l'épée de Damocles qu'ils installent sur nos vies qu'ils veulent aux ordres et soumise.

Prenez garde congénères, surtout vous nos enfants, prenez garde de ce qui se trame, on vous veut dociles, résilients, isolés, pour quel dessein ?