Je sais être à rebours de nombreuses tendances, ce n'est pas bien compliqué en ce moment, pour qui souhaite des changements radicaux, et s'il y en a bien un qui me vaut de souffrir de l'ambiance générale, c'est celui de la politique générale du prix bas.
Je l'ai exprimé à de nombreuses reprises sur ce blog, je tente de défendre cette conviction autour de moi mais le message à vraiment du mal à passer, enfin ce n'est pas vraiment l'affirmation qui est mal reçue mais c'est ce qu'impliquerait de s'y résoudre qui n'est pas concevable et acceptable pour une majorité de mes congénères ! Non pas qu'ils s'y refusent, à en croire plusieurs sondages de ces dernières semaines, c'est même une grande majorité de sondés qui disent accepter d'envisager de payer plus cher pour des produits de meilleur qualité, tant dans le domaine alimentaire que dans le secteur de l'habillement, et sans doute pour de nombreux autres produits manufacturés, sauf qu'entre envisager de et l'appliquer vraiment il y a un monde.
Il y a ce monde, où le pouvoir d'achat d'une majorité se tend, quand il ne régresse pas vraiment ! Alors bien sûr si on ne s'en tenait qu'aux achats indispensables, vitaux, basiques, peut-être que pour beaucoup il serait possible d'augmenter cette part du budget à l'alimentation notamment et au vêtement aussi sans doute, mais cela signifierait pour certains ne plus que survivre, ce qui est déjà le lot d'un nombre grandissant. Alors bien que je défende une vision de sobriété, et de déconsommation je trouve inacceptable et inadmissible que cela soit subit et le fruit de contraintes que tou·te·s ne partageraient pas équitablement, or le problème fondamental est bien là, quand certain·e·s se goinfrent et emmagasinent des excédents de toutes sortes, d'autres, de plus en plus nombreux sont appauvris, se trouvent démunis, et pire encore sont empoisonnés, dans leurs esprits, par de nombreuses manipulations, et dans leurs corps par d'autres malversations.

Quand on se débat comme moi avec ce type de considérations, il est bon de se voir conforté par des personnes à qui l'on prête une oreille plus attentive, et qui de part leur notoriété peuvent avoir un impact tellement plus fort que le mien proche de l’anonymat total.
Périco Légasse : On empoisonne les pauvres, et j'ajouterais qu'on les emprisonne dans une posture involontaire qui à l'insu de leur plein gré les rend coupables de provoquer par enchaînement de conséquences d'autres appauvrissements mortifères d'une part et leur propre mise en danger sanitaire, pouvant s'avérer fatale d'autre part.
Manger sainement est le bon prix à payer pour vivre en meilleure santé et permettre de mieux vivre aux autres qui produisent cette nourriture.