Qu'on le veuille ou non, il y a fort à parier que les questionnements actuels sur les choix possibles de futures orientations de nos sociétés, et pas seulement sur le plan énergétique, soient tout simplement vains et futiles. L'anticipation, que l'on voudrait accélérer, de sortie des énergies fossiles, n'est que la précipitation d'une pénurie de matière première fossile qui était déjà connue comme inéluctable dans un délai de toute façon assez rapide. Le réchauffement climatique vient juste bouleverser notre "sois-disant maîtrise" de l'avenir, alors que l'échéance de cessation de quantité suffisante de fossiles pour persévérer dans la voie surconsommatrice actuelle allait de toute façon contredire les fausses promesses.
Métaux, sable, bois, nourriture, etc etc tout n'est que futures pénuries envisageables, déjà admisent pour certaines, encore déniées pour d'autres tant c'est contraire en notre vanité. la vision même et le rythme espéré et promis par les grands décideurs politiques et industriels, pour qui seule l'hypothèse du "progrès" "marchand" et "fructifiant à grand pas" (surtout leurs compte en banques), de "croissance" et donc de consommation est une chimère. Rien ne va être suffisant en terme de matière première, à plus ou moins long terme, ce dont il faut bien être conscient. À l'image du point de rupture d'une chaine, on sait que c'est le maillon le plus faible qui va cèder et en anéantir sa résistance. Dans les chaines d'approvisionnement, il suffira parfois d'un seul élément manquant ou trop insuffisant pour que toute la production perde son efficience. L'actualité en fait la démonstration. L'origine et les causes des pénuries peuvent être et seront diverses.
Que ce soit donc un métal indispensable comme le cuivre par exemple ou le sable essentiel au monde du béton, qui vienne à vraiment manquer, et tout s'effondre. Les matières premières que l'on tentera d'utiliser pour les remplacer seront à leur tour sur exploitées et rapidement dissoutent également, et ainsi de suite, de toute façon les chaines productiviste de prétendu "développement" seront à plus ou moins rapides échéances freinées, puis stopées.
Toutes les alertes au sujets de ces pénuries sont lancées pour certaines depuis longtemps déjà et comme pour la maison qui brûle on regarde ailleurs !
Le concept "illusoire" du recyclage qui permettrait, à entendre même les défenseurs de l'environnement, une économie circulaire bat son plein, et nous engouffre dans une nouvelle utopie, chaque recyclage d'à peu près tous les métaux, sauf les métaux ferreux, signifie une perte en quantité brute et surtout, surtout en qualité du métal ainsi obtenu, qui ne peut plus alors avoir les mêmes usages; par exemple le fameux lithium dont on entend tant parler, qui vous dit, que l'espoir de le recycler, certes valide, ne signifie pas pour autant, qu'il ne faudra pas en extraire tout de même toujours de plus en plus, car son recyclage ne permettra pas de l'utiliser à nouveau pour nos batterie ou alors avec des performances moindres ? Pour schématiser, lors du recyclage de ce matériaux, comme d'un nombre considérable d'autres, les 10 kilos de départ vont être réduit d'un pourcentage significatif, et en en sortira moins de 10 kilos d'un produit de moins bonne qualité. Qui vous dit que, dans de très nombreux cas, la miniaturisation de nos composants entraîne une conséquence suppressive, il devient tout simplement quasi impossible récupérer les différents métaux de certains alliages, du fait de leurs tailles trop faibles et de leurs imbrications trop fortes ?
Toutes les pénuries se résument à une question de temps, et si l'on pouvait être certain qu'il s'agit d'un temps très long on pourrait encore se leurrer, sauf qu'à la vitesse, que l'on voudrait encore accélerer, à laquelle on sur exploite déjà toutes les matières premières, c'est bien à court et moyen terme que ces pénuries vont nous mettre dans l'obligation de "réduire" nos consommation, en fait la question ne se pose même plus !
Peut-être vous ais-je encore plus surpris en citant dans les matières pour lesquelles des pénuries sont possibles, la nourriture, je soumets à votre réflexion et à vos recherches une donnée à comprendre, partout sur la planète la productivité, donc les rendements des surfaces arables cultivées, est en baisse, à méditer.