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L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

Réchauffement climatique, transition sociétale et actions individuelles, l'insuffisante emprise d'actions exemplaires et remarquables, mais incomplètes et trop modestes.

Publié le 22 Janvier 2017 par Daniel JAGLINE djexreveur in conviction, consommation, Démocratie, Environnement, Humanisme, Information générale, intérêt général, politique, partage, Questionnement Fondamental, réchauffement climatique, richesse, Social, transition sociétale

Je sais par avance que je vais heurter et provoquer controverse, mais je ne le fais que parce que je crois vraiment qu'il faille regarder en face la situation globale, nos actions individuelles fussent-elles radicales seront sans effets majeurs et suffisantes si en parallèle elles n'accompagnent et n'encouragent pas un changement profond de fonctionnement des sociétés entières, et réciproquement. La transition sociétale doit être à la fois individuelle et globale, et je crains que l'action orientée prioritairement sur l'individu et son cercle restreint d'incidences soit une erreur profonde.

Aussi prétentieux que cela puisse paraître je pense que l'urgence grandissante induit qu'une orientation de nos énergies vers une réforme globale en profondeur de tous les rouages décisionnels est absolument prioritaire.

En conclusion d'une soirée débat sur les traités internationaux type CETA/TAFTA, un de mes nouveaux confrères pourtant apprécié, rencontré dans le non cadre "Nuit Debout" exprimait après avoir étonnamment adressé au délégué de STOP TAFTA présent une critique autant sarcastique qu'infondée, lui assénant qu'il était seul comme s'il ignorait le large mouvement anti TAFTA, et concluait qu'il suffisait qu'on arrête de consommer pour que tout ceci cesse !

Cette scène m'a à la fois bouleversée et décontenancée, je regrette même d'ailleurs ne pas être intervenu à ce moment là pour émettre un doute sérieux quand à cette double affirmation dont les deux allégations sont selon moi aussi discutables l'une que l'autre. Pour ce qui est de cette accusation proférée d'une action solitaire qui ne serait qu'un fétu de paille sans consistance, je n'en comprends pas le fondement et encore moins l'aveuglement emprunt de dédain de la part d'un individu de sa trempe et de sa culture, cela me laisse dubitatif, je n'en dirais donc pas plus. Pour l'autre aspect, je ne découvre bien sûr pas ce type de positionnement, que je ne réfute pas fondamentalement, en ce qui concerne la nécessité de réduire individuellement ses consommations, au contraire, j'en suis promoteur, acteur, supporteur, mais j'en constate aussi l'insuffisance, et le repli sur soi qu'elle peut engendrer, en se dégageant ainsi de toutes  autres responsabilités et participations au reste de la marche du monde.

Oui revenir à des consommations réduites et simplifiées, à l'intérieur de circuits courts est primordial, mais pas en se coupant du reste du monde, et en abandonnant aux autres et en se déchargeant de toute responsabilité, au moins collective, dans l'implication indispensable pour faire évoluer les politiques, les organisations, et les règlements nationaux et internationaux, qui déterminent les règles applicables à tous et les orientations sociétales majeures. 

J'en suis à me demander s'il n'y a pas pour une frange grandissantes des milieux anti-conformistes et anti-capitalistes une forme d'abandon du sort de l'humanité prenant la forme d'un repli sur soi prétexté par un retour à la sobriété et aux circuits-courts, prenant forme de bulles d'isolements et de désolidarisation d'avec le reste de la planète ?

Si tel est le cas, alors je n'en serais pas complice, et je le dénonce. À mon humble avis, n'agir que sur un plan individuel en s'en tenant à n'agir que le plan local est tout aussi égoïste et égocentrique que ne pas agir du tout et consommer royalement sans plus de questionnement et d'intérêt pour le reste de l'humanité.

Voilà c'est dit, je sais c'est abrupt, c'est osé, c'est accusateur, mais c'est ce que je pense, parce que je crois que l'implication personnelle doit prendre diverses formes, tant sur le plan individuel que collectif. Si tant est que nous voulions vraiment des changements fondamentaux, nos choix ne peuvent qu'être à double visée, améliorer sa propre manière d'agir et d'être à titre personnel et pour ce qui est de sa propre vie en terme de qualité et d'impacts, mais aussi, et avec la même implication, participer et influencer le changement à l'échelle globale.

Si l'on y regarde bien, celles et ceux qui se tournent vers une simplification de leur vie et des changements encore plus réducteurs de leurs consommations sont en majorité des être humains qui déjà se comportaient plus sobrement que leurs congénères. Si ces changements ou améliorations exemplaires parviennent en effets, je ne le nie pas, à encourager autour de soi à une réduction certaines de nos impacts individuels, cela ne reste qu'à une échelle aussi insuffisante qu'elle est encourageante. Sauf que la tâche et les changements radicaux que nécessitent les urgences actuelles, sont d'un tout autre ordre, ce sont les sociétés entières qui vont devoirs se donner des règles toutes autres, des formes de vivre-ensemble d'une autre nature, sans quoi nos gestes quotidiens sont voués à une incapacité implacable.

Si comme le prétendent donc certains, l'exemplarité d'une vie sobre et simple peut avoir une réelle influence, j'en conviens, mais transformer la société par ces gestes là demanderait un travail sur des générations, et encore pour une minorité très probablement des populations or face aux urgences, climatiques, politiques, sociales, sociétales dans lesquelles nous baignons déjà, ce temps là n'existe plus, il va donc falloir des changements bien plus rapides et largement imposés.

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