Ce qui devait être une lutte sans merci, n'a pour le moment encore accouché que de piètres résultats, listes grises, listes noires, certains pays sont passés de l'une à l'autre sans grands changements, et l'argent reste bien caché.
En France, une liste à été établi énumérant les pays qui selon l'état Français, sont qualifiés de "non coopératif sur le plan fiscal" :
cette liste ne vaut qu'en fonction de critères qui ne sont pas forcement suffisant, toujours est-il, que peu de choses ont changés :
http://www.slate.fr/story/23707/g20-les-paradis-fiscaux-taxe-evasion-fiscale-fuite-
Extrait :
"C'était au G20 de Londres, le 2 avril 2009. Après que la crise bancaire eut diffusé son venin au reste de l'économie, les principaux chefs d'Etat avaient déclaré la guerre aux paradis fiscaux. «Tout le monde a conscience de la nécessité de les sanctionner», avait déclaré Nicolas Sarkozy, prenant la tête de la croisade avec Barak Obama pour les Etats-Unis et Gordon Brown pour la Grande-Bretagne. Six mois plus tard, au G20 de Pittsburg, le Président français enfonçait le clou:
Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c'est terminé!
Mais quatorze mois après Londres, au G20 de Toronto qui doit se tenir ce week-end, il faut bien le reconnaître: ils sont toujours là.
Grandes déclarations et petits pas
Les déclarations de principes sont régulièrement contredites. Ainsi le Canada, pays hôte de ce G20, n'a pas fait montre de beaucoup d'empressement pour contenir les dérives financières. Dernièrement, Toronto a fait bloc avec les économies émergentes pour faire échec à un projet de taxation bancaire internationale défendu par les Etats-Unis et l'Europe. Même si le G20 parvient à ramasser le dossier dans le dos du pays hôte, il ne pourra lui donner une forte impulsion. Si Washington souhaite apparaître en pointe sur le dossier avec Paris, Berlin et Londres, il faut se souvenir que le Sénat américain a cédé en mai à la pression républicaine pour bloquer la réforme financière pourtant annoncée par Barak Obama.
Certes, dans un communiqué commun le 24 juin, la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont réaffirmé leur engagement en faveur de cette taxe. Mais on ne peut oublier que, en début d'année, la Grande-Bretagne s'est opposée au projet de la Commission européenne pour encadrer l'activité des hedge funds. Pas étonnant que la lutte contre la délinquance financière et les paradis fiscaux ne progressent qu'à tout petits pas."
à tel point qu'il est même annoncé que cette thématique devra-t'être l'un des sujet important du prochain G20 :
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/020989703632.htm
La France va faire des paradis fiscaux un sujet primordial du G20. Des propositions importantes vont être faites. La philosophie qui les inspire tend à relier les trois thèmes du blanchiment, de l'opacité fiscale et des cadres réglementaires en visant explicitement les territoires non coopératifs. Il sera question de discuter des moyens pour dissuader les opérateurs d'utiliser les paradis fiscaux. Enfin, dans le cadre du G20, la France proposera de corréler étroitement la lutte contre les territoires non coopératifs à la question de l'aide au développement.
François d'Aubert est délégué général à la lutte contre les juridictions et les territoires non coopératifs
En avril 2010, CCFD-Terre Solidaire sortait un rapport très important :
http://ccfd-terresolidaire.org/e_upload/pdf/ccfd-rapport-paradis-fiscaux.pdf
à lire absolument.
Les paradis fiscaux sont toujours là quelques évolutions positives ont eu lieu, mais n'ont rien changées fondamentalement !.
La pétition est donc toujours d'actualité, 50000 signatures souhaitées, à ce jours 43851 signataires, si donc vous êtes conscient de l'enjeu, et que vous ne l'avez pas encore fait, il est encore temps !.