Le projet est annoncé depuis 2008 :
Extrait :
"L’ important, au fond, c’est qu’elles tournent !» Maurice Goarin, maire de Lanleff et président de la Communauté de communes de Paimpol-Goëlo résume bien l’état d’esprit des élus bretons, à
la fois pragmatiques et déçus, au lendemain de la décision d’EDF de choisir des turbines irlandaises –et non bretonnes- pour la première ferme pilote d’hydroliennes sous-marines de France, prévue
dans les eaux tumultueuses de Paimpol-Bréhat....Toutefois, EDF précise que la zone de Paimpol-Bréhat, qui bénéficie de courants dont les niveaux d'intensité sont parmi les plus élevés de France,
pourrait accueillir à l'avenir d'autres essais de technologies pilotés par le groupe. Paimpol pourrait donc devenir le site d’essai majeur qui manquait à la France pour tester les hydroliennes.
Notons que Le Croisic (Loire-Atlantique) vient d’ouvrir de son côté un laboratoire en mer d’1 km2 pour tester la récupération de l’énergie de la houle, en collaboration avec l’Ecole centrale de
Nantes.
Signe de l’intérêt croissant pour ces énergies renouvelables, mais coûteuses et risquées, sept régions côtières, dont la Bretagne, ont signé le même jour à Brest une «initiative partenariale
pour l’émergence des énergies marines» (Ipanema). Elles s’engagent ainsi à développer la filière. Reste à savoir comment la financer."
Confirmation en est faite récemment :
Extrait :
"RENNES (AFP) - Le groupe EDF a confirmé vendredi le démarrage progressif de son parc d'hydroliennes de Paimpol-Bréhat (Côtes d'Armor) à compter du printemps 2011, après un avis favorable de la commission d'enquête publique.
"EDF confirme la mise en service de son parc de quatre hydroliennes courant 2012 sur le site de Paimpol-Bréhat en Bretagne. Dès le printemps 2011, une machine test sera installée sur le site", a dit l'opérateur dans un communiqué.
Le site des Côtes d'Armor a été choisi en raison de l'intensité de ses courants marins pour ce projet pilote destiné à tester à terme différentes modalités de production d'électricité à partir de l'énergie des courants.
Les quatre hydroliennes, dont la construction a été confiée à l'irlandais OpenHydro, auront une puissance de quatre fois 500 kilowatts, soit l'équivalent au total de la consommation de 2.000 foyers, a dit EDF.
Selon l'opérateur, "la commission d'enquête a émis un avis favorable sans réserve assorti de quelques recommandations". Le projet a été mené en étroite concertation avec pêcheurs et défenseurs de l'environnement."
Un précédent essai projet en Bretagne avait été memé également, cette fois çi dans l'estuaire de "l'Odet" :
http://energie-verte.blogspot.com/2008/01/l-hydrolienne-de-lodet-en-bretagne.html
Extrait :Une hydrolienne dans l'Odet en Bretagne (Finistère)
Bientôt des éoliennes sous marines au large des côtes bretonnes ?
Depuis plusieurs années, la société HydroHelix cherchait des partenaires pour lancer des tests grandeur nature pour son projet de production d'électricité grâce à la force des courants des
marées. En 2005 est né le Consortium Hydrohelix Energie qui regroupe les sociétés Hydrohelix, Sofresid, Dourmap et In vivo Environnement. HydroHelix Energie veut exploiter au large des côtes
bretonnes son brevet de turbines en ligne dédiées au captage de l’énergie hydrocinétique des courants marins.
Au cours de l'année 2008, un prototype d'hydrolienne appelé Sabella sera utilisé pour valider la rentabilité technologique du projet. Sabella sera immergée dans l'estuaire de l'Odet au sud de
la ville de Quimper au cours du mois de Mars 2008. Sabella sera placée sur des fonds caillouteux au sud de la balise du Coq par 19 mètres de fond.
......
Le 16 avril 2009, Sabella le prototype d’hydrolienne sous-marine est sortie de l'eau.
Communiqué de la société SABELLA SAS :
"Avec Sabella D03, l’entreprise a testé un prototype capable de produire actuellement de 10 à 80 kW selon les sites et les vitesses de courant. Les rendements mesurés autorisent le groupe à
pouvoir projeter des puissances unitaires de 350 à 500kW avec la génération de machines Sabella D 10, soit pour l’exemple une capacité de production totale de 1,75 à 2,5 MW pour une
installation de 5 machines implantées dans les forts courants des sites bretons."
L'hydrolienne expérimentale Sabella D03 est exposé à Brest à OCEANOPOLIS.
Malheureusement je ne trouve pas trace de rapport, ou de conclusions sur le bilan de cette expérience.
Pour mieux comprendre l'hydrolien, voiçi quelques lien vers des articles ou des sites à ce sujet :
http://generationsfutures.chez-alice.fr/energie/hydrolienne.htm
Même s'il n'est pas récent, cet article est déjà interressant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hydrolienne
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/une-hydrolienne-de-5-etages-bat-un-81544
Extrait :
"L’eau étant 832 fois plus dense que l’air, les turbines produisent une quantité énergie similaire avec un volume bien moindre (pour mémoire, le record dans l’éolien est de 126m pour le moment). Mais d’autres obstacles les concernent, comme la durabilité des équipements en milieu aquatique et notamment marin où le sel n’est pas connu pour être un ami des métaux utilisés".
Bien sur nous ne sommes pas les seuls, et fort heureusement :
http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2010/07/27/005-montreal-hydroliennes-turbines.shtml
Extrait :
"Deux prototypes d'hydroliennes seront installés dans le fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Montréal, pour produire de l'électricité. Ce projet pilote de 18 millions de dollars, financé en partie par Québec et Ottawa, est mené par l'entreprise québécoise RSW RER........Deux prototypes seront immergés cette semaine à 5 m de profondeur dans le fleuve Saint-Laurent, devant le Vieux-Port de Montréal. À cet endroit, le courant fluvial est assez puissant pour faire fonctionner les turbines TREK, ayant une capacité de 250 kilowatts chacune"
http://www.ddmagazine.com/537-Une-hydrolienne-comment-ca-marche.html
Extrait :
"Depuis le jeudi 17 juillet, pour la première fois dans le monde, un dispositif hydrolien fonctionne à une échelle commerciale pour alimenter le réseau électrique britannique. En mai dernier, l'hydrolienne SeaGen a été installée par la société Marine Current Turbines (MCT) à Strangford Lough, en Irlande du Nord, pour être testée durant 12 semaines avant d'alimenter le réseau. Produisant actuellement une puissance de 150 kW, les ingénieurs comptent atteindre 300 kW d'ici la fin de l'été. A pleine puissance, la SeaGen devrait pouvoir produire 1,2 mégawatt, de quoi alimenter environ mille maisons.......D'après Marine Current Turbines, 1,2 mégawatt « c'est quatre fois plus que n'importe quel autre projet d'hyrdolienne construit jusqu'ici ». Précisons, que contrairement aux hydroliennes, les usines marémotrices comme celle de la Rance dans la baie du Mt St Michel n'exploitent pas l'énergie cinétique des marées, mais l'énergie potentielle, autrement dit la différence de niveau d'eau de part et d'autre d'un barrage qui se vide et se remplit au fil des marées. Celle de la Rance, construite dans les années 60 fournit 240 MW.
Dès que la SeaGen tournera à plein régime, Marine Current Turbines planifie de construire d'ici 2011 une ferme hydrolienne au large de la côte d'Anglesey, au nord-ouest du Pays de Galles, d'une capacité de 10,5 mégawatt.
Principe de fonctionnement d'une hydrolienne
Une hydrolienne permet de produire autant de puissance qu’une éolienne avec un diamètre 4 fois plus petit
crédit : Tidal Stream
La turbine de l’hydrolienne permet la transformation de l’énergie hydraulique en énergie mécanique, qui est alors transformée en énergie électrique par un alternateur.
la rotation des pales est limitée par la vitesse de cavitation en bout de pale, elle doit est inférieure à 10 m/s. Ainsi les pales des grandes hydroliennes ne tourneront qu’au rythme de 15 tours par minute et leurs effets se limiteraient aux turbulences à la sortie de l’hydrolienne.
- Avantages :
- Production prévisible (en fonction des marées)
- Espace nécessaire réduit
- Création de zones de turbulence empêchant les dépôts de sédiment et l’envasement sur le dispositif
- Inconvénients :
- Installation sous-marine, difficulté d’accès
- Création de zones de turbulence empêchant le développement de la flore
Il faut aussi considérer que les sites préférentiels pour l’installation d’hydroliennes sont des sites de courants forts à très forts, où les conditions sont peu favorables au développement de la faune et de la flore. Les cartes marines montrent que ces zones sont exclusivement composées de roches ou de gravières de gros calibre. L’impact environnemental de l’énergie hydrolienne est actuellement étudié dans de nombreux projets de recherche et développement en Europe dans la Manche, la mer du Nord et la mer Baltique.
Pour finir voici un site et un blog qui me paraissent incontournables pour celles et ceux qui souhaite s'informer au sujet de ce qui touche aux possibilités de production d'énergie en lien avec la mer :
http://energiesdelamer.blogspot.com/
La terre = géothermie
L'eau = hydroliennes de différents types : vagues, marrées, courants de surfaces ou en profondeur.
L'air = éoliennes
Le feu = le solaire
N'aurions nous pas tout à profusion ?