Tout comme le billet précédent, il s'agit aussi là d'une action future, un homme averti en vaut deux, ne dit-on pas !
Extrait :
En mars prochain, la Fondation France Libertés se mobilise pour le droit à l’eau dans le cadre du Forum Alternatif Mondial de l’Eau. Vous pourrez suivre nos actions à travers les newsletters des mois de janvier, février et mars. Mais d’abord, retour sur ce qu’est le Forum Mondial de l’Eau et son alternative le Forum Alternatif Mondial de l’Eau.
Le Conseil Mondial de l’Eau a été créé en 1996. Composé d’ONG, d’instances publiques, d’entreprises privées, d’universités et d’instances financières telles que la Banque Mondiale, il regroupe
aujourd’hui plus de 350 membres.
L’un des temps fort du Conseil Mondial de l’Eau est le Forum Mondial de l’Eau organisé tous les trois ans depuis 1997. Le sixième Forum Mondial de l’Eau aura lieu du 12 au 17 mars 2012 à
Marseille.
A travers ces forums, le Conseil Mondial de l’Eau a pour objectifs de "mettre les problèmes de l’eau plus en avant sur la scène politique", de "formuler des propositions concrètes et souligner
leur importance sur la scène internationale", et de "susciter un engagement politique" (site internet du CME).
Ces objectifs sont louables. Pourtant un certain nombre de limites sont mises en avant par les militants à commencer par la place dominante des intérêts du secteur privé de l'eau dans les
activités du CME.
S’il se présente souvent comme une instance internationale reconnue, le statut du CME ne lui confère pourtant en aucun cas une telle légitimité. En effet, il est dénué de tout espace de débat avec la société civile et de négociation politique.
Lles Forums Mondiaux pourraient donc plutôt être vus comme des "foires commerciales" pilotées par les fédérations d’entreprises privées qui y présentent leurs solutions pour favoriser l’accès à
l’eau, tout en concidérant celle-ci comme une marchandise comme une autre, une ressource qui se vend, s'achète et avec laquelle il faut faire des bénéfices... Ces "solutions", qui seront au
cœur du sixième FME, ne sont donc ni les solutions de tous, ni les solutions pour tous.
Depuis le forum de La Haye en 2000, la société civile internationale organise des contre-forums afin de porter d'autres valeurs, de proposer d'autres solutions, de défendre le droit à l’eau et
de refuser la privatisation de ce bien commun. En 2006, le Forum de Mexico a été marqué par une très forte mobilisation de la société civile : plus de 30 000 personnes étaient réunies pour
proposer une alternative crédible au FME.