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L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

Conjurer le risque identitaire ? Mais si je ne reconnais qu'une identité universelle ! Que dois-je conjurer ?

Publié le 5 Janvier 2018 par Daniel JAGLINE djexreveur in conviction, Humanisme, Information générale, intérêt général, partage, Questionnement Fondamental, Social, transition sociétale

Je revendique n'avoir qu'une identité, humaine, n'envisager qu'un état, terrien, n'appartenir à rien d'autre qu'à l'humanité globale. Il n'est aucun "État" ni aucune "nation" qui existe à mes yeux, qui supplanterait la citoyenneté dite "universelle" l'appartenance humaine, dans laquelle seule j'accepte de m'inscrire fondamentalement, bien que pour être exact j'en réfute la justesse quand à la terminologie "d'universelle", dont est pourtant, à tort à mon avis, qualifiée la seule démarche que je rêverais de voir aboutir, celle de citoyenneté, que je n'envisage personnellement que terrienne,  mais là aussi il faut ne pas prendre la notion de "citoyen" d'une manière conformiste mais comme une valeur d'imbrication dans un corps,  oui il me semble que nous n'avons pas à revendiquer au delà de la terre, si déjà nous allions, et aboutissions jusque là, quelle révolution ! 

Il va sans dire que dans cette perspective aucune fausse notion de race, il n'y a qu'une race humaine sur terre, (dont les ramifications ou groupes biologiques identifiables, ne sont dû qu'a 'établissement à plus long terme sur des territoires différents qui ont ensuite engendré, au fil des ages, des adaptations aux climats et aux conditions de vies) et encore moins de nationalité n'a de valeur réelle dans l'absolue à mes yeux, je ne suis, breton,  français et européen que parce que le lieu de ma naissance et les identifications obligatoires actuelles m'y contraignent, mais ce n'est en aucune manière un choix, il s'est imposés à moi, comme il s'impose à tout être sans qu'il est rien choisi de sa propre intention !  

C'est cette espérance là, de l'identification primordiale et véritable, qui m'a fait embrasser l'idée de mondialisation, (que je réfute maintenant telle est menée !) temps que je ne comprenais pas que la "mondialisation" qui a en réalité été impulsée n'est en aucune manière celle qui me faisait en accepter ce que je croyais être son intention originelle. Mais cette erreur là, ce sont mes méconnaissances, mon inculture et mes failles intellectuelles qui en sont la cause, et surtout la propagande politique trompeuse, la mondialisation qui a en effet été envisagée et orchestrée par les dirigeants étatiques, financiers et industriels n'a jamais eu pour vision une abolition des frontières et une fraternisation mondiale en vue d'une réelle coopération, mais au contraire, la fortification des privilèges de certain·e·s, la seule volonté de ne les sauvegarder que pour asseoir plus encore les hégémonies et les pouvoirs de toutes sortes d'une minorité de privilégiés à l'encontre de l'ensemble des populations asservies et manipulées.

L'histoire de Maëva, l'enfant que j'ai vu et aidé à grandir dans mon foyer, est une forme de preuve à mes yeux qu'on s'attache et s'enracine, se construit, s'identifie, là où l'on est, là où les circonstances nous établissent, en faisant fi, sans les oublier ni les renier, de ses véritables origines si on en est arraché ou séparé. Né Vietnamienne, adoptée bébé, arrivée en France à à peine 3 mois, celle qui est maintenant une jeune femme, se sent plus française et européenne que ne le sentirons et le souhaiterons certain·e·s dont c'est pourtant la terre natale !

Le racisme et le nationalisme réducteur et excluant n'ont pour origine qu'une "frontiérisation" arbitraire et contestable de ce que l'on veut nous obliger à voir comme des pays, et par extensions des nations, alors que ce ne sont que des enfermements dans des cadres partiaux sans fondements humanistes, mais seulement, soit économiques, soit fondés sur d'anciennes conquêtes guerrières de territoires ayant préalablement été asservies et gouvernés par d'autres.

Dans ma boite mail ce jour, l'invitation à se pencher sur un dossier construit par ATTAC, dans sa revue "Les possibles" que je n'ai que parcouru rapidement pour l'instant mais qui m'a interpellé, et que je vous invite à aller voir. C'est en une forme de conclusion de son éditorial qu'est proposée une sentence que je soutiens, et qui m'a inspiré le thème du jour, que dis-je, le thème du siècle : "en tout cas il faut conjurer le risque identitaire". Quelle meilleure façon que d'éradiquer, au moins dans nos esprits, au moins symboliquement, les frontières de toutes sortes que l'Histoire à érigée mais qu'elle peut tout autant abattre et défaire, si plutôt que de mettre en avant nos "différences", nous nous attelions avec autant de détermination et de vigueur à nous relier dans nos ressemblances.

Je suis actuellement pour trois semaines au Vietnam, y rejoindre notre fille qui y séjourne quelques mois dans le cadre d'une formation que l'on peut qualifier de professionnelle, et à qui nous rendons visite pour y passer avec elle les fêtes de fin d'années. Fêtes qui sont ici à Saïgon (dans le coeur et les chants de la plupart de ses habitants) (plus officiellement Ho Chi Minh) prisées et célébrées très largement. C'est la cinquième fois que je passe quelques semaines ici, cela en fera en tout 15 en l'espace de 23 ans, j'ai donc un certain regard, certes encore très superficiel mais vécu  sur l'évolution des choses ici, et je peux vous dire que les humains d'ici sont les même humains ! 

Muent par les mêmes nécessités fondamentales, se nourrir, s’abriter, travailler ou trouver d'autres solutions, légales ou non, conventionnelles ou pas, pour sa subsistance, se reposer, passer du temps avec ses connaissances et amis, rire, chanter, boire, et rendre ses conditions de vie de plus en plus simples et faciles, parce que personne n'aime la misère !

Ici les humains, comme ailleurs, sont les mêmes, d'autant qu'ils tentent et aspirent à suivre les traces productivistes et consuméristes que l'occident à érigé comme modèle imposé unique, c'en est déplorable, alors qu'ils détruisent ainsi ce qu'était encore il y a 20 ans une toute autre forme de vie. Ici comme ailleurs les humains font les mêmes erreurs, suivent les mêmes traces, fondent les mêmes clivages et séparations, là où pauvres et un peu moins pauvres il y a deux décennies vivaient sensiblement dans les mêmes rues et mangeaient les mêmes mets, des quartiers entiers sortent de terres qui séparent une classe de nouveaux enrichies, du reste de la population, c'en est confondant de ressemblance ! Ici comme ailleurs les humains sont les mêmes, ils se jalousent, s'invectivent, s'affrontent, se dénigrent, s'ignorent !....

Ce qu'il faudrait donc je crois conjurer ce sont nos faiblesses humaines sur lesquelles s'appuient les manipulateurs pour nous enfermer dans nos différences alors que ce sont nos ressemblances qui sont la seule voie de salut !

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