
Contrairement donc à ce que j'ai longtemps cru pouvoir idéalement et idéologiquement espérer, savoir n'induit pas forcément une indignation qui, même actée, ne précède pas toujours l'action, j'en suis d'ailleurs un parfait exemple, moi qui, malgré ce que je sais et malgré ce qui m'indigne, n'exerce que peu d'actions véritablement "révolutionnaires" et efficientes, alors que faudrait-il donc qu'il se passe pour que nous changions vraiment de manière de vivre ?
Celles et ceux qui en occident ne savant pas encore tous les périls qui mettent l'humanité au défi de changer radicalement de modèle sociétal, c'est qu'ils ne veulent pas savoir !
Pour celles et ceux là que dire, si ce n'est que c'est malheureusement leur droit, que le sens du collectif et du bien commun, qui n'a jamais été véritablement établi dans l'histoire dite moderne (peut être pas vraiment non plus auparavant), n'est pas une valeur partagée et un objectif admis, et que par conséquent, rien n'encourage à se défaire de la vision individualiste ou au mieux familiale, pour l'élargir à l'ensemble de la communauté, que j'envisage en l'occurrence pour ma part mondiale.
Et puis il y a celles et ceux qui savent mais n'en ont que faire ! Après moi le déluge, point final !
Je suis de celles et ceux qui en savent assez pour ne plus pouvoir dire qu'il ne savaient pas ! Pourtant mes actions ne sont pas à la hauteur des choix que je sais devoir faire ! Quand certaines orientations ou attitudes glissent sans difficultés vers de meilleurs comportements, certains abandons sont un dur combat de longue haleine, il en est même quelques-uns que je ne vaincrais sans doute jamais à titre personnel !
Je ne pense pas qu'on puisse affirmer sans conteste que "NOUS" savons vraiment tou·te·s, sans doute est-ce vrai pour les occidentaux, je ne suis pas certains que ce le sois par exemple pour l'ensemble des Vietnamiens que je croise lors de mon séjour ici au sud Vietnam, et cette restriction est probablement tout aussi véridique pour de nombreuses contrées de part le monde.
Malgré cette restriction, je crois que c'est bien l'occident qui à la responsabilité d'être moteur et exemple pour l'ensemble des nouveaux choix à impulser, à conditions qu'elle prenne bien les bonnes options. Non pas que les décideurs occidentaux fassent mieux, loin s'en faut, au contraire, ils donnent actuellement le pire exemple en s'arc boutant sur le modèle qui a pourtant amené à cette situation. Bien que la part majeure de culpabilité incombe à nos sociétés dites avancées, parce que ce sont nos orientations productivistes, matérialistes, consuméristes qui ont généré les dangers actuels, les orientations et choix politiques restent totalement insuffisants et inadéquats, il faudrait donc que la société civile, c'est à dire une majorité de femmes et d'hommes comme vous et moi s'engouffrent dans les alternatives naissantes afin qu'elles et ils impulsent et activent de nouveaux modèles attirants et séduisants.
Il ne faut donc pas seulement savoir, il faut bien plus que cela il faut y croire et surtout ressentir une nécessité absolue, espérons que cette pulsions n'attendra pas le chaos pour surgir.