Cette après midi j'entendais M Manuel Pulgar Vidal, ministre péruvien de l'Environnement affirmer sans rire que les pourparlers qui viennent de se tenir à Lima au Pérou, en vue de convenir des 'contributions nationales' et des 'règles communes' qui sont nécessaires pour orienter et quantifier les engagements pris et à prendre, venait de se conclure par un compromis ou tout le monde, c'est à dire tous les protagonistes de ces négociations pouvaient s'estimer gagnant.
Alors qu'en conclure sinon qu'un fois de plus ce n'est pas d'un compromis dont il s'agit mais d'une compromission aux moins disant, d'engagements à minima, dans la droite ligne de ces autres grands rassemblements passés qui tous se sont révélés n'être finalement que des échecs flagrants.
Alors que vient d'être rendu public un rapport du PNUE (Programme des Nations-Unies pour l'Environnement), établissant que le coût d'adaptation au réchauffement climatique devait être revu à la hausse, tout se complique encore, les vendeurs de pétrole qui ont bien compris eux l'enjeu et ce qui devrait en découler, à savoir diminuer nos consommations de matières fossiles, maintiennent le brut à un prix bas, qui peut croire que c'est un hasard !
Les clivages Nord/Sud sont ravivés, et les récents accords entre USA et Chine cachent une autre difficulté naissante, la rivalité pour la paternité d'un éventuel accord, fusse-t-il minimal, lors du prochain grand rassemblement qui se tiendra à Paris fin 2015, une rivalité qui démontre un état d'esprit loin, très loin, de l'entente cordiale et du travail commun qui devraient être le ciment des accords à trouver, car ceux qui sont annoncés là sont si faibles, qu'ils vont devoir être dépassés.
Les peuples vont-ils hausser la voie, c'est ce qu'il faudrait, et je vais continuer à m’efforcer d'exhorter dans ce sens, face à l'immobilisme politique qui prétend pourtant trompeusement être bien conscient des enjeux, il va falloir un mouvement de grande ampleur, j'espère participer à sa teneur.