On touche bien là au coeur du problème : la redistribution des richesses, est inenvisageable, inconcevable, inacceptable pour ceux qui la détiennent actuellement :
Extraits :
Pour preuve, le document étudie trois hypothèses : le statu quo, à savoir maintenir les objectifs actuels de diminution de 20 % des rejets d'ici 2020, ou un changement d'objectif à - 25 % et - 30 %. La conclusion, c’est que la dernière option s’avère de loin la plus profitable dans tous les secteurs : du côté de l'écologie, elle permet de limiter le cumul des émissions de CO2 (- 8 % en 2050) ; pour la santé, c'est 3,5 milliards d'euros d'économisés chaque année au niveau européen ; et en ce qui concerne l'économie, elle contribuerait à créer 125 000 emplois en 2020, à accroître la croissance sur le long terme et à permettre à la France de se positionner sur le secteur concurrentiel des green tech. Au contraire, le statut quo aboutirait à la création de 38 000 emplois d'ici 2020, ainsi qu'à la perte d’un point de croissance par an jusqu'à 2020, selon l'Iddri.(...)C'est là que l'on saisit mieux les enjeux d'une telle proposition et l'opposition qu'elle a suscitée. Cet objectif des – 30 %, s'il est présenté dans le rapport comme une option, n'a en effet pas été retenu de manière officielle par le groupe de travail. Les syndicats patronaux, le Medef et l'Association française des entreprises privées (AFEP), y ont ainsi mis leur veto, officiellement par manque de réalisme, mais officieusement parce qu'il va à l'encontre des intérêts des grandes entreprises du CAC 40. Surtout, le malaise était tel que le rapport, jugé "trop subversif" selon La Tribune qui a révélé l’information, n'a pas été publié de manière usuelle. Le document, remis mercredi dernier à la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, devait à l'origine passer en conseil des ministres ce mercredi 9 novembre. "Il n'en sera rien, regrette Sébastien Blavier. Matignon a repoussé l'arbitrage sans préciser de nouvelle date. Autant dire que le rapport a été enterré."