communiqué de presse
vendredi 11 février 2011
Le rapport Charpin et Trink ou comment décrire sans décider
Le rapport Charpin et Trinck commandé par les ministres de tutelles, est tombé ce mercredi 9 février. Il sera examiné vendredi 11 février par l'ensemble des participants de la concertation sur la filière photovoltaïque qui se tient depuis mi-décembre. Pour France Nature Environnement, il s’agit certes d’un compte-rendu honnête de toutes les propositions qui ont été mises sur la table tout au long des réunions, mais ce n'est qu'un compte-rendu, sans recommandations.
Une aide à la décision
La concertation aura eu au moins le mérite de faire évoluer la position de M. Charpin. FNE rappelle que dans la mission précédente M. Charpin avait proposé des dispositifs, dont certains drastiques, tel l’objectif de puissance installée entre 300 et 500MW par an, auraient pu conduire à la mort de la filière photovoltaïque et des emplois associés à terme. La vocation de ce rapport devra être dès vendredi d’éclairer les politiques qui, in fine, trancheront.
Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement : « nous attendons des rapporteurs qu’ils éclairent les participants à la concertation sur les options, les choix retenus qu’ils vont porter auprès du gouvernement. Personne ne saurait se contenter d’un simple compte-rendu, fut-il exhaustif. Il faut éclairer la décision publique »
Priorité sur les bâtiments et grandes toitures
Parmi les éléments importants qui ont émergé de cette concertation, il est apparu que les centrales au sol, créant peu
d'emplois et générant beaucoup de problèmes environnementaux, aident néanmoins à la création d’une filière industrielle. En revanche, les installations sur bâtiments standards créent beaucoup
d'emplois mais ne soutiennent pas directement la création de la filière industrielle, reposant sur un marché plus volatile. Entre stratégie industrielle, fermes photovoltaïques au sol, et petites
individuelles sur les toits, les installations sur grands bâtiments dites « grandes toitures », seraient susceptibles de jouer les deux rôles.
Pour pouvoir assumer cette double fonction, une volonté politique forte doit être affirmée pour prioriser le développement sur les grandes toitures : toitures des hypermarchés, des
parkings...
Or, le rapport ne priorise pas le développement du photovoltaïque sur les bâtiments et au-delà sur les grandes toitures, ce qui semble paradoxal au regard des conclusions de la concertation.
Un plafonnement nécessaire
FNE co-signataire de la lettre ouverte à l’attention des représentants de l’État et des parlementaires diffusée la semaine dernière, maintient sa demande de plafonner l'effort demandé à nos concitoyens. En effet, via la Contribution au Service Public de l'Electricité, CSPE, tous les consommateurs financent le développement de la filière. Son augmentation, qui apparait sur la facture d’électricité, doit être maitrisée. En contrepartie de ce plafonnement de l’augmentation, les acteurs de la filière devront accepter une réduction progressive du prix d’achat de l’électricité d’origine renouvelable afin d’assurer, tout en permettant une rentabilité raisonnable, le développement continu et nécessaire de la filière.
FNE continuera de pousser pour que soit mis en œuvre ces décisions collectives raisonnables, qui seules pourront garantir la pérennité du développement de la filière photovoltaïque dont notre avenir dépend. Nous sommes face à l’opportunité de faire vivre concrètement les fondements du développement durable : concilier environnement, activité économique et fonctions sociales. Ne ratons pas cette opportunité.
Des décisions d'une importance décisive doivent être prisent dans les semaines et les mois à venir, entre la filière Photovoltaïque, les huiles et gaz de schiste, le choix des zones d'implantations de l'éolien offshore, et tout cela avec des priorités et des moyens financiers probablement inconciliables entre deux ministères qui vont devoir trouver des compromis, quelle place va vraiment avoir l'environnement dans tout cela, bien peu je le crains.
En parallèle de ces points à traiter dans un avenir très proche, il y a aussi l'avenir du nucléaire à travers les démantellements qui se profilent à l'horizon, même si on tente de l'éloigner cet horizon, et les solutions à trouver pour une véritable gestion des déchets, et tout cela avec un gouvernement en déliquescence, totalement déconnecté des réalités, qui.... qui.... qui.....je m'égare !.
La politique est quelque chose de beaucoup trop important pour la confier à des politiciens !
Les expertises sont beaucoup trop importantes pour les confier à des experts nommés et rétribués par ceux-là même qui disent vouloir réfléchir et trancher sur des sujets dont les décisions sont déjà prise !.
C'est dommage cette terre méritait tellemnt mieux !.