Avec les OGM, l'industrie agro-alimentaire, avait trouvé le filon financier du brevetage du vivant, prétextant que d'énormes investissements étaient necessaires pour "créer" selon eux de nouvelles semences, j'utiliserais pour ma part le verbe "manipuler", ou "transformer".
Ce que, ni les industriels, ni les autorités qui leurs ont permis d'arriver à cette finalité, ne disent, c'est qu'elles ont d'abord bénéficié de la nature elle même, et aussi du travail fait de génération en génération par les paysans, qui ont conservé, amélioré, croisé, bonifié, les semences.
Ils ont donc dans un premier temps, volé ces semences, à ces paysans.
Les industriels se sont donc d'abord servi des semences qui ne leurs appartenaient pas en vue de les appropriés, mais non seulement cela, ils ont ensuite décidé de trouver une forme de main mise qui empêche qui que se soit d'autre d'utiliser librement, les semences manipulés par leurs soins.
Parmi les manipulations les plus inqualifiables qu'ils ont imaginé, l'une est la révélation même de leur volonté de tout accaparer : rendre les semences infertiles, stériles, anihilant ainsi toute possibilité de réutilisation, obligeant ainsi à racheter systématiquement de nouvelles semences, ce qui est fondamentalement contre nature.
Ceci est déjà insupportable, et devra même être condamné, lorsque le pouvoir aura changé de main, et que des comptes leurs seront réclamés au nom des citoyens, et des peuples, par le tribunal écologique et environnemental, qui ne peut que finir par naître, tant les temps qui viennent vont mettre à jours ces crimes contre la vie, contre la nature, qui sont proférés par ces industriels.
Ceci est déjà inadmissible, et inqualifiable, et pourtant cela ne leur suffit pas encore !
Extrait du site "cyber@cteur"
Après les financiers
qui spéculent sur notre économie et s'enrichissent en torpillant le quotidien de notre vie
Après les pétroliers qui convoitent le gaz de schiste de notre sous sol au péril de nos ressources en eau potable
Voici l'industrie des semences qui veut mettre les paysans, premiers garants de notre nourriture, sous sa dépendance.
Une nouvelle
proposition de loi sur le Certificat d'Obtention végétale sera débattue à l’Assemblée Nationale en Novembre. Le 8 Juillet dernier, l'ancienne majorité
sénatoriale a déjà cédé aux pressions du lobby semencier en approuvant ce texte. Si les députés confirmaient ce
vote, les paysans connaîtraient une régression sans précédent de leur droit le plus fondamental : celui de ressemer librement leur propre récolte et d'échanger leurs
semences.
Au prétexte
fallacieux de « sauver la recherche », l’industrie veut forcer les paysans à acheter les semences qu’elle vend et les empêcher d’utiliser celles qu’ils
produisent eux-mêmes ! Ceci nous concerne tous directement : les semences sont la base de notre alimentation et le contenu de nos assiettes dépend de qui les produit. La souveraineté
alimentaire ne sera jamais assurée par des sociétés commerciales orientées vers la satisfaction des intérêts de leurs actionnaires.
Le Certificat
d'Obtention Végétale est
une forme originale de propriété industrielle sur les plantes cultivées. Il permet de garantir à l'obtenteur d'une nouvelle variété le monopole de la commercialisation de ses semences, tout en
autorisant son utilisation pour d'autres sélections. La proposition de loi vise à étendre ce droit de propriété aux récoltes, aux semences qui en sont issues et aux aliments qu'elles produisent
jusque dans nos assiettes. Elle voudrait interdire aux paysans d'utiliser une partie de leurs récoltes comme semences, ou pour quelques espèces comme le blé, ne les y autoriser qu'en échange du
paiement de royalties à l'industrie. Elle veut ensuite interdire la commercialisation des semences que les paysans sélectionnent et conservent dans leurs champs. En cas d'utilisation
« illégale » de semences de ferme ou de non-paiement des royalties, elle voudrait que la récolte et les produits issus de la récolte soient considérés comme une contrefaçon ! Or
l’industrie semencière n’a jamais rien payé pour utiliser toutes les semences qu’elle a prises dans les champs des paysans afin de sélectionner les siennes. Elle s'est ainsi livrée à une
gigantesque biopiraterie. Quelle légitimité a-t-elle pour aujourd’hui exiger des royalties aux agriculteurs qui réutilisent leurs propres semences ?
Le droit ancestral
des paysan(ne)s de ressemer et d’échanger librement leurs semences de fermes fait partie de droits collectifs inaliénables qui découlent de leur énorme contribution
passée, présente, et future à la conservation et au renouvellement de la biodiversité cultivée. Il est le fondement de l'agriculture, à l’origine de notre culture, de notre gastronomie et
d’une cuisine française classée au patrimoine de l’Unesco. Ce droit est indispensable à l’adaptation des cultures aux changements climatiques et à l'environnement local. Il est aussi le
garant du stock semencier des fermes et donc de la sécurité alimentaire. Il ne saurait s'effacer devant un quelconque droit privé.
Le métier difficile
d’agriculteur repose sur un
ressort essentiel : la liberté de choisir et d’agir au fil des saisons. Cette liberté et les droits qui l’accompagnent ont été conquis au fil des siècles par de nombreuses luttes paysannes.
Ce projet de loi remet ainsi en cause des siècles d’émancipation paysanne construite sur la contestation du servage. Il balaye de la main cet acquis pour instaurer une nouvelle féodalité dans
laquelle l'industrie semencière prélève des taxes sur le produit du travail du paysan.
Il est inacceptable
que la loi, censée défendre l'intérêt général, renforce les droits privés de l'industrie semencière au détriment des
droits collectifs paysans, parmi lesquels le droit de ressemer librement sa propre récolte est l’un des plus emblématiques.
Cette Campagne est organisée par :Agir
pour l'environnement, les Amis de la Terre, Artisan du Monde, ASPRO PNPP, ATTAC, Chrétiens dans le Monde Rural, Confédération paysanne, Coordination Nationale de Défense des Semences Fermières,
Croqueurs de carottes, Demeter France, Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques, Fondation Sciences citoyennes, Générations Futures, Minga, Mouvement d'Agriculture Biodynamique, Nature
& Progrès, OGM Dangers, Réseau Semences Paysannes
Merci de votre mobilisation.
Alain Uguen Association Cyber @cteurs
Je m'insurge, je m'indigne, j'accuse.
Je vous invite à signer la cyber@action n°440, reliée à cette dénonciation, ne laissons pas faire !