Alors que les annonces du gouvernement ne sont même pas à la hauteur des véritables enjeux, alors mêmes que celui ci "épargne" les industriels, gardant une vision productiviste, espérant encore une "croissance" fut-elle soit-disant verte.
Le monde est en train de changer, et ce ne sont pas des jours faciles qui se profilent à l'horizon, nous y préparer sans nous voiler la face est la solution la plus prudente et la plus sûr, sauf que pour cela il faut au préalable accepter l'idée, que dis-je, le fait que nous allons déjà bien au delà de ce que la planète peut nous fournir.
Il va y avoir des grincements de dents de part et d'autre, rien n'ira assez vite pour certains, alors que pour les autres la remise en cause de leur modèle de société paraîtra suicidaire.
C'est un combat qui s'engage, il est inévitable, car ces deux paradigmes là ne peuvent cohabiter.
http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Le-Medef-agace-par-la-Conference-environnementale-556092
Extrait :
Le patronat, lui, après la volée de
bois vert prise vendredi, tentait hier de reprendre ses esprits.Dès vendredi soir, le Medef faisait entendre son mécontentement à Matignon. Un coup de gueule qui a un peu "rééquilibré les choses"
avant le discours du Premier ministre, estimait un chef d’entreprise encore furieux que la conférence n’ait laissé que 8 places aux patrons – contre 33 aux écologistes – dans la table ronde sur
l’énergie. Dépité aussi que les thèmes de prédilection des entrepreneurs n’aient pas été abordés. "Il est important de parler de compétitivité. Si la représentation des entreprises n’est pas plus
forte lors du débat sur la transition énergétique [qui s’ouvrira en novembre pour quatre mois], nous reconsidérerons notre participation", annonce Laurence Parisot au JDD.
Les mois qui viennent s’annoncent à
coup sûr tendus tant les positions des uns et des autres sont divergentes. Soulignant "l’intolérance" de certaines ONG, la patronne des patrons prévient : "Nous continuerons à parler du gaz de
schiste. On ne peut pas exclure cette question, qui sera peut-être décisive dans vingt ans."
L'aveuglement est de quel côté donc, de celui des fanatiques écolos rétrogrades ou de celui des industriels qui s'arceboutent sur leur vision de croissance infini et exponentielle, le thème de l'exploitation des gaz de shiste, emblématique de ces deux visions antagonistes,en est le parfait exemple actuellement, comme le rappele le "Medef" et un éclairage surprenant vient de faire bouger les lignes, voyez plutôt :
http://www.sudouest.fr/2012/09/16/gaz-de-schiste-les-rapports-qui-jettent-un-froid-822596-706.php
La Commission européenne vient de rendre publics trois rapports sur les conséquences d’une exploitation des gaz de schiste. Véritable opportunité sans être un eldorado énergétique, les dangers pour l’environnement sont en tout cas réels (...)
Trois rapports composent cet ensemble. Œuvre du Centre de recherche commun (JRC), le premier porte sur "l’impact des gaz non conventionnels sur le marché de l’énergie dans l’Union européenne". Il balaie l’idée d’un eldorado énergétique européen. (...)
Le deuxième rapport commandé par la Commission européenne porte spécifiquement sur "les risques potentiels de la fracturation hydraulique pour l’environnement et la santé humaine". Le travail a balayé l’ensemble de la littérature nord-américaine produite sur le sujet. Il détaille toutes les sources possibles de perturbation de l’environnement et propose une série de recommandations. Il bat en brèche l’un des arguments principaux des industriels, qui prétendent que les contaminations de l’eau constatées en Amérique du nord résultent de défaillances dans la cimentation des puits, mais pas de la technique de la fracturation hydraulique elle-même. Or la fracture de la roche peut intervenir sur des caractéristiques géologiques (ou modifiées par l’homme) susceptibles de créer des passages pour les fluides chimiques ou les gaz qui iraient contaminer les ressources en eau potable, pose le rapport. De ce fait, la contamination des eaux souterraines "demeure un risque potentiel". Pour y remédier, il conviendrait de maintenir une distance minimale de 600 mètres entre la zone de production et la ressource en eau potable. (...)
L’usage de l’eau apparaît bien comme le principal problème....Les rapporteurs mettent en garde contre la mauvaise étanchéité des puits, un problème rapporté de loin en loin en Amérique du nord, et contre le rejet dans le milieu naturel des eaux polluées ramenées en surface.