Cette longue lettre ouverte que je relaye, n'est pas sans bousculer une bonne partie de mes compréhensions et croyances, et soulève une question fondamentale, en donnant un éclairage que mon jeune age dans les diverses luttes environnementales, et surtout mon éloignement culturel et physique de tous ces réseaux aux travers desquels je milite, car ils sont les seuls à proposer quelque chose qui ressemble ou qui s'approche le plus de ce que je ressens, c'est en tout cas ce que j'ai cru jusque là.
Mais je dois dire que les arguments énoncés tout au long de ce plaidoyer, ne me laisse pas incrédule, et je dois admettre qu'il confortent certaines incompréhensions, ou certains désappointements, face aux reculades et aux attitudes ambiguës des grandes ONG et des réseaux anti-nucléaires, que je trouve effectivement bien timides parfois.
Alors il y a bien sûr, ce regard sur les énergies fossiles et leur possible utilisation supplémentaire, qui ne me convainc pas, ou tout au moins qui bouscule trop brutalement ce que je voudrais croire acceptable pour que j'en accepte même la possibilité, mais qui, par contre, valide d'autant plus ma profonde conviction d'une urgence à une baisse drastique de notre utilisation de toute forme d'énergie, cette conviction qui nécessite l'acceptation d'un revirement total de nos projets de société vers un abandon du mirage de la 'croissance', vers une nouvelle vision de ce qu'est la vie fondamentalement, un autre paradigme comme il est de bon ton de dire maintenant, la seule énergie qui ne pollue pas et qui n'engendre pas de risques pour la planète et ses habitants, est celle qu'on ne consomme pas, il n'y a pas plus simple, toute forme de création et d'utilisation d'énergie impacte d'une façon ou d'une autre et s'il y a plusieurs formes de méfaits, tous sont des atteintes graves à l'environnement et à la capacité de vie sur terre, risques d'accidents nucléaires d'un côté, GES et autres de l'autre, la peste ou le choléra, ni l'un ni l'autre ne devraient être accepté, sans que l'on ne pèse et analyse le besoin réel que nous en avons, et sans qu'on fasse tout pour en réduire au maximum les impacts, en tout cas l'un et l'autre doivent être combattu, et finalement très nettement diminué.
Je sais que ces propos là sont dures à entendre, mais la vie sur terre est mise en danger par notre propre attitude, et par nos orientations de vie, c'est indéniable, nous n'avons pas choisi cela, certes, nos conditions de vie nous ont mis dans cette logique et cette vision du monde là, mais à quel prix, à quel dépend, et plus important doit-on pour autant en accepter l'inéluctabilité ?
Alors cette lettre ouverte de Marie-Christine Gamberini, je vous invite à la lire car si elle l'adresse aux 'amis de la terre', l'association, je considère qu'elle s'adresse en fait à tous les amis de la terre et de ceux qui la peuple, et à mon avis la réflexion qu'elle suscite mérite d'être entendu et pesée.