Les Etats-Unis ont tranché, et malheureusement dans le sens que je craignais, et pourtant certains ouvre les yeux, et pas des moindres, voyez plutôt :
L'Agence de protection de l'environnement (EPA) des États-Unis vient de donner le
feu vert à une exploitation réglementée des gaz de schiste chez nos voisins du Sud, ce qui ne sera pas sans conséquences politiques et sociales ici au Québec.
En effet, l'EPA a dévoilé il y a quelques jours la procédure qu'elle entend suivre
ainsi que son échéancier réglementaire pour gérer la manière d'extraire ce gaz.
Pour l'agence étasunienne, cette annonce traduit «la priorité de l'Administration
pour s'assurer que le développement de la filière du gaz naturel se poursuive de façon sécuritaire et responsable».
Ce feu vert à une exploitation réglementée des gaz de houille et des gaz de schiste
survient au moment où l'un des défenseurs historiques de cette filière, Robert F. Kennedy Jr., fait publiquement son mea culpa en raison, dit-il, de la manière inacceptable dont cette industrie a
procédé sur le terrain, sur ses mensonges et omissions et en raison aussi du contrôle qu'elle semble avoir sur l'administration fédérale et l'EPA.(...)
Changement de cap
Robert Kennedy Jr. ne renie pas les plaidoyers qu'il a faits en faveur du gaz
naturel, une ressource qui pourrait «demain matin», dit-il, remplacer le charbon dans les centrales thermiques, ce qui réduirait de 25 % leurs émissions de mercure, de 20 % les émissions de gaz à
effet de serre de la principale source industrielle aux États-Unis, et d'épargner 700 milliards par année en achats de pétrole à l'étranger.
«Mon acte de foi fondamental reposait sur le fait que l'industrie du gaz et les
gouvernements devaient agir de façon responsable envers l'environnement, protéger les petites communautés contre les pratiques irresponsables et informer en toute transparence le public des
risques et des bénéfices possibles associés à l'extraction des gaz de schiste. Le contraire s'est produit», écrit-il sur Internet.
Et l'influent rejeton du clan Kennedy, une figure emblématique du milieu
environnemental étasunien, accuse les industriels «d'avoir combattu toute réglementation raisonnable» de leurs activités avec une armée de lobbyistes, d'avoir bafoué le droit à l'information du
public et d'avoir incité les législateurs à leur concéder toutes sortes d'exemptions aux règles environnementales.