Il y a plus d'une bonne nouvelle dans ce qui est envisagé suite à la conférence environnementale, deux me réconcilient un peu avec nos gouvernants.
Jean-Marc Ayrault s'est exprimé en clôture de ces tables rondes :
La prolongation du moratoire sur les OGM est le premier point que j'approuve, tout en étant lucide sur la difficulté que cette posture va engendrer face à certains lobbies, et certains partenaires Européens.
La France seule ne pourra pas s'opposer ni à la production, ni à la commercialisation d'OGM, c'est au minimum au plan Européen, que ce combat là peut avoir un réel effet, et ce n'est pas le chemin pris pour le moment, nous sommes donc tributaire de cet autre niveau de décision, et pour le moment interdiction en France ou pas, il y a déjà des traces d'OGM dans l'alimentation animale importée en france, et pour l'alimentation humaine, des traces certes infimes, mais légalement acceptables sont déjà autorisées, il y a donc encore de quoi s'inquiéter et s'opposer.
je déplore evidemment l'autorisation exceptionnelle d'épandage aérien de produits phytosanitaires, à ce sujet il me semble qu'on ne change rien ou presque à la situation actuelle, à moins que l'obtention des dérogations, soit sujettes à des règles plus strictes, et restrictives, nous verrons à l'avenir ce qu'il en résulte vraiment.
L'orientation qui me réjouit le plus est celle qui démontre enfin qu'on a compris combien le développement d'agro-carburant de 1ère génération est une hantise, et une erreur.
Cette annonce qui met un terme à l'objectif de 10% d'agro-carburant, est sans doute celle qui sera la seule à ne se heurter à aucunes réticences, à moins que !
Pour celles et ceux qui ne savent pas de quoi on parle, petit tour d'horizon :
Extraits :
Aujourd’hui, 1,5% des surfaces cultivées sur la planète sont destinées aux biocarburants. D’après l’OCDE, cette superficie pourrait au moins tripler d’ici 2030. La mobilisation de l’ensemble des terres en jachère de l’UE, soit environ 6 millions d’hectares, représente un potentiel de 7 à 14 Mt par an de biocarburants soit de 2,5 à 5% de la consommation de carburants en Europe. Cette augmentation de la demande de biocarburants, par simple conséquence de la loi de l’offre et de la demande, a eu pour effet l’augmentation des prix des denrées alimentaires, provoquant de nombreuses famines dans le monde. Selon la Banque Mondiale, les biocarburants seraient responsables de 75% de la hausse des prix des denrées alimentaires qui est une des causes de la récente crise alimentaire de 2007-2008. Cette hausse des prix a engendré un appauvrissement des populations, essentiellement des pays du sud, dont l’alimentation occupe une part importante du budget des ménages. (...)Les biocarburants de 2ème génération sont produits à partir de la plante entière, du bois, de la paille ou encore des déchets de lignine, de cellulose ou d’hémicellulose.
L’utilisation de culture non alimentaire constitue le premier avantage de cette
génération. Par exemple, le miscanthus et le « switchgrass » sont des cultures à haut rendement qui s’adaptent à des sols moins fertiles, plus secs et qui nécessitent moins d’engrais. D’après
l’ADEME, les biocarburants de 2ème génération pourraient subvenir à hauteur de 25 millions de TEP (tonne équivalent pétrole) par an, soit 80% du potentiel de biomasse mobilisable en France pour
l’énergie et les matières premières4 et possèdent un meilleur rendement énergétique. Ainsi, 1 hectare de surface permet de produire 4 000 litres d’hydrocarbures BtL contre 1 500 litres de biodiesel ou 2550 litres de bioéthanol.
Une petite animation explicative intéressante sue ce site :
Et là un peu d'info pour commencer à y voir plus clair :
http://www.ecosources.info/dossiers/Biocarburant_de_deuxieme_seconde_generation
http://www.ecosources.info/dossiers/Biocarburant_de_troisieme_generation