J'aimerais tout d'abord pouvoir avoir une forme de positivisme face à un sujet d'une importance aussi capitale, et pourtant à l'inverse, j'ai plutôt envie d'ajouter en préambule à ce qui va être étayé ci après, un regard encore plus critique qui n'est même pas vraiment évoqué dans les analyses suivantes, mais que pourtant il est bon de rappeler. Les chiffres et les données qui servent à ces classements sont les informations officielles, or qui ne sait pas qu'elles sont artificiellement enjolivées, qui ne reconnait pas que par soucis de taux de réussite la valeur de l'enseignement et l'amplitude des apprentissages sont rognées, réduites, au fils des années.
Les niveaux scolaires d'antan ne préparaient-ils pas mieux à affronter le monde d'alors, que ne le font ceux d'aujourd'hui ? Voilà en toile de fond la question qui me taraude et qu'il me semble nécessaire d'avoir à l'esprit.
C'est un article posant une autre question qui m'a amené là, à ce billet du jour, "Comment se construisent les inégalités scolaires ?"
Il me semble que l'un des ciments basiques réside dans la stratification des classes sociales qui localisent géographiquement les diverses populations, malgré les efforts très insuffisants qui ont été tenté pour provoquer de la mitoyenneté sociale, les populations de divers milieux s'entremêlent difficilement ne favorisant ainsi pas les partages culturels et ce qui pourrait tirer tous les élèves vers le haut, sans y mettre de connotation de valeurs, juste l'élévation du niveau général.
Confortée par les enquêtes PISA, ce constat est grave, on aurait pu espérer une amélioration sensible, pas du tout , 2013 et 2016 sont presque comparables, il est vrai que les changements ne peuvent se ressentir que sur du moyen terme à minima, mais c'est surtout ce bruit de fond évoqué en préambule qui me semble révélateur, il faut soit des élèves extrêmement motivés avec la chance d'avoir un entourage proche encourageant pour voir des exceptions à cette inquiétante constatation.
C'est tout le fondement sociétal qui est à mettre en cause.