En dépit de toute justice et de tout bon sens les agences de l'eau ont minorés au fil des ans la part de redevance imputable aux industriels et aux agriculteurs alors même que ce sont les plus gros pollueurs.
Ainsi les usagers domestiques payent l'essentiel de la facture, 87% en 2013, alors qu'ils ne consomment que 24% de l'eau utilisée, cherchez l'erreur !
Un exemple criant d'une vérité qui démontre l'absurde de la situation, ma chère Bretagne où le seul coût de nettoyage des algues vertes sur les plages du littoral, s'est élevé en 2013 à 30 millions €, le montant de la redevance des éleveurs ne s'élevait qu'à 3 millions €, contribution qui a chuté de 58% en 6 ans, où est la logique ?
La tendance n'est donc pas nouvelle, elle avait déjà été dénoncée en 2010 par le même Cour des comptes, bien avant certaines réformes avaient été souhaitées mais comme toujours étouffées dans l’œuf, on laisse donc gagner des intérêts privés au détriment de l'intérêt général.
Il est de plus assez navrant de constater le plan argumentaire de défense que semble vouloir prendre entre autre le Président du comité national de l'eau Jean Launay, et d'autres avec lui pour crier aux loups, prétextant que l'objectif ultime et caché serait de détricoter les agences de l'eau, voir de les éliminer, considérant que malgré ce qui est révélé là leurs choix seraient justifiés !......Alors si leur politique est bien une orientation déterminée d'une pseudo mutualisation inégalitaire de la redevance, il vaut peut-être effectivement mieux en finir avec ces agences de l'eau à la gestion opaque, où les décideurs s'avèrent parfois être les bénéficiaires, drainant conflits d'intérêts, et autres ambiguïtés.
L'absence de transparence sur les subventions versées par ces agences de l'eau laissent à penser que cette opacité ne perdure que parce qu'il y des choix indéfendables de fait, sinon la clarté serait de mise.
Ce qui est sûr c'est que les consommateurs pollués, deviennent les payeurs des pollueurs, et ça c'est inadmissible.