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L'avenir sera ce qu'on en fera !

Pour un avenir durable et partagé. Parce que je veux croire que l'humain et l'humanité qui en émane pourrait ne pas être un cancer pour la terre et un vampire pour ces congénères. Profondément humaniste, pacifiste, je n'entrevois qu'une solution d'avenir durable et pérenne, en finir avec la destruction systémique de notre écosystème nourricier qu'est la planète. Je prône l'égalité d'importance de toute vie, minérale, végétale, animale, humaine car toute vie est interdépendante des autres. Et rappelons nous, la seule énergie qui n'émet pas de GES est celle qu'on utilise pas ! Le superflue de nos consommations c'est de l'énergie vitale que nous volons à nos enfants et aux leurs !

En écologie, le principe de compensation, qu'on pense action, n'est qu'une diversion, et une illusion !

Publié le 6 Août 2013 par Daniel JAGLINE djexreveur

J'ai découvert récemment que dans le droit Français a été établie le principe de compensation écologique, alors qu'est ce que c'est ?

En version courte ça donne ceci :

Compensation écologique

Version longue ça donne plutôt cela :

LA COMPENSATION ÉCOLOGIQUE

Dès que j'ai entendu parler de ce principe, je suis resté dubitatif, et incrédule, comment imaginer et envisager qu'on puisse compenser des pertes écologiques dont on ignore la portée réelle tant nos connaissances sont imparfaites et lacunaires, et comment considérer qu'on puisse recréer ailleurs des conditions soit-disant identiques, alors qu'un écosystème quel qu'il soit est d'abord un lieu géographique lui même en lien avec ce qui l'entoure, dont il est interdépendant, ce qui est tout aussi vrai dans la réciprocité de ces milieux qui l'entourent, et qui s’interpénètrent.

Je me suis rendu à Notre Dame Des Landes ce week-end pour mieux comprendre ce qui s'y passe, j'ai écouté notamment ce qui s'est dit à ce sujet là précisément, ce qui a confirmé l'idée que je m'en faisais, j'ai même compris que la situation est pire encore que ce que j'avais imaginé et crains, en effet l'orientation même de ce mécanisme est une manœuvre (peut-être involontaire) qui permet de passer outre ce qui devrait être prioritaire. Le principe de la loi dit qu'il faut d'abord 'éviter' de détruire, en seconde intention faute d'éviter, il convient de 'réduire' les impacts et les destructions occasionnés par le projets, et ce n'est qu'en un troisième temps que devrait intervenir là dite 'compensation', or dans la réalité du projets d'aéroport de NDDL, par exemple, les deux premières phases 'éviter' et 'réduire' ont été en quelque sorte traité à minima, pourquoi s'en faire, puisqu'on peut prétendre 'compenser', et il y a fort à parier que cette attitude sera l'option prise par les industriels peu scrupuleux de tous horizons, et de tous secteurs d'activités, qui pour pouvoir réaliser leurs intentions sans freins opterons pour le mécanisme de compensation.

Pourquoi cela me direz vous ?

Car Il y a une grande perversité dans ce principe, en effet, bien que peu de situations aient-été portées à la connaissance du grand public jusqu'à présent, il se révèle déjà par plusieurs exemples que le mécanisme engendre des manipulations douteuses qui ne tarderont pas à sortir au grand jour, l'aspect qui me semble à ce jour le plus révélateur de l'absurdité ou de la maligne perversion de ce système tient en une incroyable orientation abusive.

Je vais essayer de faire simple pour que vous compreniez bien ce que le mécanisme engendre. Tout d'abord, il y a l'industriel, qui décide d'un projet, qui estime lui-même des impacts et des mesures compensatoires, la DREAL devant estimer de l'équilibre et de l'équité de la mesure de compensation, cette situation là est déjà très limitée, et sujette à questionnement. La mesure ou l'action de compensation peut-être réalisée par l'entreprise elle même, ou celle ci peut acheter un droit ou un projet qui est mis en action par une autre entreprise un autre programme, ou un autre organisme.

Ce qui se passe déjà, c'est que des projets environnementaux ouvrent des droits, (à l'exemple des crédits carbones), et qu'une entreprise qui mène une action impactante quelque part peut 'compenser', en achetant des parts d'un projet environnemental ailleurs, sauf que, à l'exemple de certains cas avérés, si la destruction occasionné est irrémédiable, la compensation elle, peut-être réduite dans le temps dans la mesure ou les parts acquises dans les projets environnementaux, le sont sous la forme de 'concessions', pour un nombre d'années déterminées; Dans le cas de NDDL, le projet de compensation donne lieu à des réalisations, pour lesquelles on déjà été vendu des concessions valables pour 30 ans sur certains projets, quid de l'après 30 ans ?, Rien ! Tout au moins rien de sûr !

D'un côté donc des destructions irrémédiables et irréparables, de l'autre des pseudos-compensations limitées dans le temps, et à la pérennité très incertaine !

La tromperie est donc déjà en oeuvre, et je ne doute pas un instant qu'ils vont être nombreux à s'engouffrer dans ces manipulations insidieuses et proche de la supercherie.

Si l'idée de compensation est bonne et soutenable, si l'intention du législateur est louable et encourageante, la perversité de certains industriels (je ne les mets pas tous dans le même panier) à déjà trouvé une parade, et un moyen de contourner le but envisagé et l'esprit de la loi, leurs propres profits étant la seule option envisageable et envisagé.

L'idée même de compensation est, selon moi, non seulement pour le moins discutable et absurde, si en plus on y ajoute une volonté réfléchi de la contourner, ce qui n'était rien d'autre que prévisible et inévitable, on arrive au final, à une totale illusion, une totale désillusion !

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