Voilà un sujet pour lequel il faudrait je crois vraiment soutenir cette volonté et cette 'nouvelle vision'.
Si Delphine Batho affirme que l'autoconsommation est réglementairement possible, tout jusqu'à présent à été fait pour ne pas l'encourager bien au contraire.
Il y a pourtant à mon sens un non sens dans cette attitude encore actuelle, car l'un des défauts majeurs de notre système actuel tient dans le fait qu'il y a un % important de pertes dû au transport du courant électrique sur de grandes distances.
Pour celles et ceux qui n'en seraient pas convaincu, voici le chiffre admis par ERDF :
http://www.erdfdistribution.fr/Compensation_des_pertes
Extrait :
Les pertes d’électricité liées à l’exploitation du réseau se divisent en 2 catégories.
Les pertes techniques sont dues à l’acheminement de l’électricité qui consomme lui-même de l’énergie du fait de l’échauffement des conducteurs et des transformateurs.
Les pertes non techniques correspondent à l’énergie effectivement consommée mais non attribuable à un client final. Leurs causes peuvent être multiples : imprécision ou défaut du comptage, fraudes, erreurs humaines...
Pour ERDF, les pertes représentent au total près de 6 % de l’énergie acheminée, soit 20 TWh/an.
Ceci n'est donc pas anodin, sauf erreur de ma part ces chiffres dateraient de 2011, on peux considérer que si ils ont évolué, c'est sans doute plutôt dans le mauvais sens, puisqu'il est reconnu que notre réseaux est vieillissant, et qu'il manque d'entretien !
L'autoproduction et l'autoconsommation sont une réponse à cette problématique, à condition bien sûr, qu'en parallèle tout soit fait pour améliorer l'isolation de tous les batiments au préalable, et que tout soit fait aussi pour encourager à réduire nos besoins en énergie d'une manière générale, donc électrique en particulier dans ce cas précis.
Une fois n'est pas coutume, je soutiens donc cette 'volonté', reste à voir comment cela pourrait se concrétiser dans les faits !
Extrait :
PARIS - La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho a dit mardi vouloir favoriser le développement en France de l'autoconsommation d'électricité, c'est à dire la possibilité pour les consommateurs produisant leur propre courant de l'utiliser au lieu de le revendre à EDF.
Je suis favorable à cette évolution, à cette révolution et je souhaite que s'engage maintenant (...) une discussion de fond sur cette question de l'autoconsommation qui est une problématique valable pour le photovoltaïque et le solaire mais aussi pour d'autres énergies renouvelables, a déclaré Mme Batho, lors d'un colloque organisé par le SER-Soler, qui fédère des industriels du photovoltaïque.
L'autoconsommation d'électricité a le vent en poupe chez les particuliers dans des pays comme l'Allemagne. Mais elle n'est guère pratiquée actuellement en France, bien qu'elle soit réglementairement possible.
Il est en fait financièrement bien plus intéressant pour les foyers français qui produisent leur propre courant (par exemple avec des panneaux solaires) de le revendre à EDF via un contrat de longue durée, car ils bénéficient alors de tarifs de rachat élevés et garantis par le gouvernement, qui leur permettent de rentabiliser leur investissement.
Un autre point important devra recevoir toute l'attention des décideurs, des investisseurs et des industriels, c'est la capacité à stocker le courant produit, car avec les ENR qui sont employés à cette fin par les particuliers, il est maintenant un fait bien connu que capacités de production et consommation ne sont pas en adéquation, la production pouvant être forte à certains moments mais aussi faible à d'autres, voir nulle parfois, alors que la consommation elle est bien sûr quasi constante, et permanente, ce qui est d'ailleurs l'un des achoppements principaux dans l'objectif d'autoconsommation.