Il y a peu un billet m'avait été inspiré par la démarche de certains Maires et municipalités de grandes villes de part le monde qui se sont réuni en un mouvement de 'transition'.
Avenir durable, rien à attendre au niveau des états, et si les villes montraient l'exemple !
Une pensée de 'Ghandi' tout à fait de circonstance vient de me traverser l'esprit, celle qu'il avait exprimé en disant que si l'on voulait que le monde change il fallait commencer par changer soit même.
Je crois qu'on en est là, c'est du bas, c'est d'abord de l'individu que le changement doit s'amorcer, et c'est la multiplicité exponentielle de ces changements qui pourra, et elle seulement, faire bouger les choses.
Cela n'est certe pas facile de se remettre en question, il faut d'abord être convaincu de cette nécessité, et il peut sembler tout à fait improbable que tout puisse être transformé radicalement par quelques changements individuels, et pourtant...
L'exemple le plus parlant je crois est de réfléchir profondément notre manière de consommer, les industriels ne peuvent nous vendre que ce que nous acceptons de consommer, si nous n'achetons plus certains types de produits, ils ne les fabriqueront plus, alors certe, les nécessités sont là, les besoins sont là, les incitations sont là, mais que voulons nous ?
Une autre pensée m'arrive, qui pose une question, qui, des individus comme moi qui militons pour un changement parfois radical dans certains domaines, ou de ceux qui s'y refusent, mènent le plus rapidement vers 'le retour à la bougie', pour prendre l'image véhiculée par les défenseurs de notre société actuelle ?
La crise qui voit toujours sont côté financier mis en avant, n'est pas résorbable, parce que c'est d'abord et avant tout une crise des ressources et des énergies, l'age du pétrole est aussi l'age des polluants, la plupart des formes d'atteintes à la nature et à l'environnement, la plupart des dégradations de la qualité de l'air, de l'eau, la plupart des pollutions diverses et variées sont liées directement ou indirectement aux produits fossiles transformés.
Osons regarder sans détours du côté de la Grèce, de l'Espagne, de l'Italie, et chez nous aussi, combien ont déjà commencé à rallumer les bougies, quand ils en ont encore ?
Est-ce ce monde là que nous voulons transmettre à nos enfants ?
Moi non, je suis donc convaincu qu'un changement profond, voir radical doit être mis en œuvre, par la base, par l'individu d'abord puis par des groupes d'individus, la pyramide doit être ébranlée par le bas, dans ses fondements mêmes.
Découlant des changements individuels, il y a donc ensuite des changements au niveau de groupes d'individus, ce peut être par le biais d'associations, ou d'actions de quartiers ou d'initiatives de villages ou communes, comme l'exemple est donné là, et en multipliant ces actions, tout devient possible :
http://www.goodplanet.info/Contenu/Depeche/En-Alsace-un-village-en-transition-prepare-l-apres-petrole?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Goodplanetinfo+%28Les+D%C3%A9p%C3%AAches+GoodPlanet.info+%29
Extrait :
Lassé par "l'inertie et les beaux discours" des politiques, le maire de cette commune de 2.000 âmes proche de Mulhouse multiplie les projets écologiques.
"Un maire peut avoir beaucoup de leviers dans la contribution pratique", relève Jean-Claude Mensch, qui dirige sa commune depuis 1989. "Le fait de passer à la transition, ça évite de trop parler d'écologie".
Sous l'impulsion de ce mineur retraité de 66 ans, fidèle compagnon de route des Verts mais élu sans étiquette, Ungersheim a entamé sa "reconversion" au début des années 2000 en faisant la chasse aux énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon).
Désormais, l'éclairage public est moins énergivore, la piscine municipale est chauffée par des panneaux solaires et plusieurs bâtiments municipaux sont alimentés par une chaufferie à bois.
Le recours à la biomasse ayant fait ses preuves, la mairie envisage maintenant de relier cette chaudière à un futur lotissement voisin, pour avancer un peu plus vers l'autonomie.