Les postures des politiciens sont souvent orientées, orchestrées, par "la ligne du partie", certaines approches de certains thèmes sont mêmes ancrées, indéboulonables, au point qu'on pourrait presque deviner sur certains sujets de quel bord est quelqu'un en fonction de son positionnement sur certains enjeux.
Et puis il y a parfois des exceptions qui confirment cette règle, qui bouleversent les impositions partisanes, qui détruisent les frontières et c'est bien le cas au sujet des l'exploration et de l'exploitation des gaz non conventionnels, souvent simplifiés en "gaz de schiste", comme je le fais moi même comme une forme de vulgarisation :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0201251964831.htm
Extrait :
Le sénateur-maire UMP de Toulon, Hubert Falco, et le président UMP du conseil général du Var, Horace Lanfranchi, ont écrit au préfet du Var afin de leur exprimer leur « ferme opposition » à l'extraction du gaz de schiste dans le Var « tant qu'il ne sera pas démontré que la prospection n'est pas dommageable ».
http://www.actu-environnement.com/ae/news/gaz-de-schiste-permis-exploration-exploitation-12223.php4
Extrait :
Le groupe socialiste, radical, citoyen (SRC) a déposé à l'Assemblée nationale le 22 mars une proposition de loi qui vise à interdire l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures non conventionnels et des forages en eaux profondes et à abroger les permis exclusifs de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux, via l'annulation des arrêtés ministériels les accordant. ''Les permis d'exploration ont été signés sans enquête publique, sans étude d'impact environnemental et social préalable et sans débat public'', rappellent les députés, soulignant qu' ''une étude d'impact environnemental - telle que définie dans le code de l'environnement- aurait dû être réalisée avant la délivrance des permis de recherches de mines d'hydrocarbures liquides et gazeux, et doit être réalisée avant toute délivrance de permis de recherche exclusif de mines afin de déterminer ses incidences sur l'environnement et la santé humaine''.
Les socialistes s'appuient dans leur argumentaire sur l'article 3 de la Charte de l'environnement qui prévoit que ''toute personne doit dans les conditions définies par la loi prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou à défaut en limiter les conséquences'' et l'article 5 : ''lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leur domaine d'attribution, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage''.
Les députés socialistes se disent sceptiques quant aux récentes annonces du gouvernement indiquant qu'aucune autorisation de travaux sur le gaz de schiste ne sera donnée ni même instruite avant le résultat de la mission confiée au Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies (CGIET) et au Conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD), attendu fin mai.
Extrait :
Le patron des députés UMP, Christian Jacob, a dit ce lundi sa ferme opposition au forage de gaz de schiste, technique dénoncée par ses opposants pour son coût environnemental et qui fait l'objet d'un moratoire dans l'attente des conclusions d'une mission d'évaluation fin mai.
"Je souhaite clairement que le moratoire soit prolongé ad vitam aeternam", a déclaré Christian Jacob, expliquant avoir abordé le sujet avec François Fillon durant son entretien hebdomadaire de près d'une heure à Matignon.
"Je pense qu'il ne faut absolument pas aller dans cette aventure-là compte tenu du risque sur le plan écologique. Mon avis est clair", a-t-il ajouté.
Il a souligné qu'un débat était prévu mardi à l'Assemblée nationale. Sollicité par le groupe GDR (PCF et Verts), il est programmé vers 17H00.