J'ai déjà évoqué la non prise en compte de ce qui est appelé l'"effet coktail", dans un article précédent :
Abeilles et pollinisateurs, le grave danger des OGM : Organismes Gravement Mercantiles.
Cet effet coktail est en particulier cité dans ce qui fait lacune lors des évaluations actuelles pratiquées en général pour envisager les effets des perturbateurs endocriniens connus, ceci n'a rien de surprenant, puisqu'on constate que les seuls effets directs ne sont mêmes pas étudiés et approfondis suffisemment :
http://www.actu-environnement.com/ae/news/pe-rapport-commission-reach-clp-15040.php4#xtor=ES-6
Un rapport rédigé pour la Commission européenne pointe les failles des tests d'évaluation des PE retenus par la règlementation européenne, notamment s'agissant de l'effet cocktail. La création d'une catégorie réglementaire spécifique est proposée. (...) Faiblesse de l'évaluation des PE
En premier lieu, le rapport constate que les méthodes d'identification des PE acceptées et validées au niveau international "ne prennent en compte qu'une gamme limitée des effets connus des PE" et qu'il existe en particulier "des lacunes considérables" concernant les impacts subis par la faune sauvage. En conséquence, "il est pour l'instant impossible de déterminer de possibles effets néfastes" à partir des méthodes actuelles.
Pire, "pour une large gamme de perturbations, aucune méthode consensuelle et validée n'existe", déplore le document, ajoutant que "dans bien des cas, même les modèles de recherche scientifique pouvant servir de base pour des tests manquent". De telles lacunes "introduisent des incertitudes considérables qui négligent vraisemblablement des effets dangereux pour les humains et la faune". Faute de tests efficaces, le rapport estime qu'il faut se baser sur des études épidémiologiques afin d'identifier de potentiels risques.
Des tests européens incomplets et obsolètes
Concernant la réglementation européenne, les obligations de test et d'information prévues par certains textes "ne couvrent par l'étendue des perturbations endocriniennes qu'il est possible de contrôler" avec les méthodes internationalement reconnues. De même, le rapport déplore que les tests conduits en Europen'utilisent pas les méthodes les plus sensibles et les mieux adaptées.
Sur le plan réglementaire, le rapport estime que le recensement de l'ensemble des PE présents selon divers scénarios d'exposition est de"la plus haute importance". L'information "fragmentée"actuellement disponible conduit probablement à sous-estimer les risques des PE.