C'est donc fait, mais avec une telle lenteur, que cette procédure n'a pas permis d'eviter totalement l'utilisation des semences disponibles, alors que va-t'il se passer ?
Des militants de tout bord vont braver les interdits, au risque de se mettre peut-être en danger, jusqu'à quand, jusqu'au jours ou l'irréparable arrivera, qui sait, la tournure que pourrait un jour prendre les choses si un affrontement direct venait à se produire, les tensions sont telles ?
http://www.infogm.org/spip.php?article5073
C’est fait : le ministère de l’Agriculture a enfin communiqué sur l’interdiction du maïs MON810 à la culture, sur tout le territoire national [1]. Dans un communiqué conjoint, le ministre de l’Agriculture et le Premier ministre en tant que ministre de l’Ecologie
précisent que « la Commission a informé les autorités françaises qu’elle avait saisi l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (AESA) mais n’envisageait pas de prendre de mesure
d’urgence dans l’attente de l’avis de l’AESA ». Forte de cette réponse, et « en raison de la proximité de la période des semis, le ministre de l’Agriculture a décidé [...]
de prendre une mesure conservatoire visant à interdire temporairement la culture du maïs MON810 sur le territoire national afin de protéger l’environnement ».
Interrogée par Inf’OGM, Elodie Galko, responsable du dossier « OGM » au cabinet de M. Le Maire, nous précise qu’il s’agit d’un « arrêté d’interdiction de culture et
non pas de mise en culture. Ainsi, il n’y aura pas de cultures transgéniques en France cette année. Ce n’est pas une surprise. On avait largement communiqué à ce propos et les agriculteurs qui
ont semé du maïs MON810 le savaient ».
Toujours est-il que plusieurs agriculteurs, militants pro-OGM, ont, à plusieurs reprises, exprimé leur volonté de cultiver du maïs MON810. Comment le gouvernement va-t-il faire respecter son arrêté ? Interrogé par Inf’OGM, le directeur du service régional de protection végétale (SRPV) de l’Aquitaine, un service en région du ministère de l’Agriculture, nous précise qu’il n’a pas reçu de consigne particulière pour cette saison.
Sur le mail reçu en fin d'article est ajouté :
Inf'OGM, Veille Citoyenne d'Informations œuvrant à la transparence des pouvoirs publics, regrette que le ministère n'ait toujours pas communiqué les résultats de la fameuse consultation publique, clôturée depuis le 6 mars. Interrogé à de nombreuses reprises à ce sujet, le ministère de l'Agriculture se complaît dans un silence abyssal...
Les prochains mois risques donc d'être émaillés d'arrachages et de tribunaux, espérons qu'il n'y aura pas de dérapages violents.