L'impact des essais nucléaire près des îles de Polynésie Française, ont laissé des traces géophysiques, qui laissent augurer de noir lendemain ! :
http://www.lesnouvelles.pf/article/ca-fait-la-une/les-dangereuses-fissures-de-moruroa
Extrait :
Le risque réside dans l’éventuel effondrement d’une partie du corail, dite carbonate. Deux types d’effondrements éventuels ont été identifiés : la chute d’un pan ou celui d’une loupe. Si pour le premier cas il est estimé qu’il mobiliserait plusieurs dizaines de millions de m3, pour le second on parle de centaines de millions de m3. Selon la Défense “la chute d’un bloc corallien de l’ordre de 100 millions de m3 conduit à une vague de moins de trois mètres au droit de l’événement, et ne serait pratiquement pas perceptible à Tureia, le seul atoll qui pourrait être concerné par des événements de ce type à Moruroa”. Le glissement d’une loupe aurait en revanche des conséquences d’un autre ordre. Un type de glissement de calcaire “de 600 millions de m3 conduirait à une vague de six à huit mètres de hauteur à proximité de l’événement et de un à deux mètres de hauteur sur la partie de l’atoll de Tureia qui fait face à Moruroa”. Suivant l’ampleur de l’effondrement, on parlait mardi sur Moruroa d’une vague dont l’amplitude pourrait osciller entre dix et 20 mètres. Des loupes à surveiller en priorité, on en compte trois sur l’atoll du grand secret, portant les noms quasi inoffensifs de Françoise, Camélia et Irène. Des mesures de prévention ont été prises, comme l’observation d’éventuels mouvements de terrain assurant notamment des délais de mise en garde. Pour la chute d’un bloc corallien “un délai d’alerte automatique de 90 secondes” serait appliqué. Dans le cas plus délicat d’un mouvement de loupe, “l’alerte précéderait l'événement de plusieurs semaines”, peut-on lire dans le fascicule fourni par la Défense. On procéderait alors à une évacuation des personnels sur place. Des délais de mise en garde identique seraient appliqués à Tureia.
Mais quid des fuites radioactives, si un large pan de la couronne corallienne devait céder, ouvrant à la mer une cavité où s’est produit un essai ? Il est notamment mis en avant “la vitrification” des matières radioactives pour expliquer une limitation de leur dispersion, et la dispersion elle-même pour expliquer l'évaporation de risques. Les conséquences radiologiques d’un glissement éventuel d’une loupe sont abordées dans le dossier de presse où il est fait référence à une étude de l’AIEA : on peut y lire que “l’ensemble des produits radioactifs serait relâché instantanément dans l’océan, la dose induite à la population de Tureia serait de sept microsieverts la première année consécutive à l’accident et de trois microsieverts l’année suivante”. Reste à connaître les microsieverts que seraient susceptibles de recueillir Moruroa…
PL
Et voici ce qu'en dit l'autorité nucléaire par la voix de "Marcel Jurien de la Gravière" Délégué à la sûreté nucléaire :
Extrait :
“Je n'ai jamais vendu des essais propres. En tous les cas, ce n'est pas moi qui les ai vendus comme ça. C'est plutôt les associations qui les ont affichés comme ça, malgré ce qu'on disait, puisqu'on a parlé de retombées, les retombées sur les Gambier… (...)“Moi, je ne l'ai jamais dit ! Je n'ai jamais dit que les essais étaient propres ! J'ai dit qu'il y avait eu des retombées, qu'il fallait qu'on regarde exactement où elles ont consisté, quels étaient les impacts sur la chaîne alimentaire et donc sur les habitants ou sur les travailleurs de Moruroa. Comme la loi n'est pas une loi de reconnaissance de tout le monde pour toute la Polynésie, on nous dit : ‘ce n'est pas bien’. Eh bien oui, les retombées sont là où elles sont, elles ne sont pas ailleurs.”
Et la Loi Morin alors ! :
Extrait :
"En fait, il s’agit d’une manœuvre politicienne destinée à repousser les revendications des associations, à donner une apparence de victoire à M. Morin dont la loi est contestée – elle n’a été votée que par l’actuelle majorité parlementaire -, et à faire croire à l’opinion publique que les associations auraient été entendues.
De plus, la manœuvre est « frauduleuse » ! Le ministre de la défense annonce qu’il a retenu la « liste UNSCEAR »… Or cet organisme des Nations unies n’a jamais publié de liste ! En effet, deux rapports ont été publiés en 2006 par l’UNSCEAR, l’un de 306 pages sur les cancers radio-induits, l’autre de 59 pages sur les maladies non cancéreuses dues aux radiations. La « liste UNSCEAR » est une interprétation du premier rapport UNSCEAR publié par les « experts des essais propres » dans un document du « Comité de liaison pour la coordination du suivi sanitaire des essais nucléaires français » daté de mai 2007 et dirigé par M. Jurien de la Gravière ! On peut d’ailleurs s’étonner que la liste française exclue le lymphome et le myélome alors que, s’appuyant sur la recherche médicale, les Etats-Unis ont inscrit ces deux maladies dans leur législation d’indemnisation des victimes des essais nucléaires depuis 1988."
Sans plus de commentaires !