Décidemment nos décideurs sont vraiment aveugles, inconscients, et partiaux.
La situation des apiculteurs en France est dramatique, d'un côté tout est fait pour rendre possible, légale et acceptable aux yeux des consommateurs que nous sommes tous, la présences à des taux certes minimes, mais selon moi, inacceptables, de traces d'OGM dans l'alimentation, dans une proportion allant de 0.1 à 0.9% selon les cas, sans que le consommateur en soit informé ! Et de l'autre, ces mêmes traces de présence d'OGM aussi minime soit-elle, induirait une nécessité d'autorisation de mise sur le marché, (pour laquelle pour le moment, on n'a pas la certitude, que celle-ci serait accordé, ce qui d'ailleurs ne devrait pas être le cas, pour le consommateur), c'est à dire si je comprend bien, même en deça des 0.1% "légalement acceptable" ailleurs, et donc "légalement vendable", et soit disant "consommable" ailleurs, il y a là une totale contradiction.
Extraits :
le taux de mortalité des abeilles françaises de 30% en moyenne. Les causes de mortalité des abeilles s'expliquent prioritairement par les pesticides utilisés sur des dizaines de milliers d'hectares. Mais la disparition des abeilles est également liée à un type d'agriculture, notamment la monoculture généralisée entraînant un appauvrissement de la diversité alimentaire. Viennent ensuite s'ajouter en cascade la pression de virus, de bactéries qui sont des agents pathogènes ou des parasites opportunistes comme le Varroa qui s'attaquent à des abeilles déjà affaiblies. Les variations climatiques telles que les sécheresses importantes et les pluviométries inhabituelles touchent l'apiculture mais ce n'est pas le problème principal !
L'impact sur les récoltes de miel n'est pas non plus directement lié à la pression du frelon asiatique entré en France en 2004. Le Vespas velutina est pour l'instant implanté dans la moitié du territoire français, dont tous les départements du sud de la Loire ou des Alpes Maritimes mais aussi en Aquitaine. Pour l'heure, les attaques de l'insecte sont ciblées sur des petits ruchers qui ne sont pas transhumants. Mais nous craignons à l'avenir un impact plus grave sur l'ensemble du territoire français.(...)
OB : C'est un sale temps pour les abeilles. Cet avis fait suite à un arrêt de la Cour de justice de l'UE en septembre qui stipulait que du miel contenant du pollen OGM ne pouvait être commercialisé sans autorisation. Mais ce sont toutes les productions apicoles situées dans un rayon de 10km d'un champ d'OGM qui sont menacées. En effet, plusieurs études montrent que s'il n'y a pas d'effet létal, le comportement de butinage des abeilles est affecté par les OGM.
Du maïs MON810 dans les champs en 2012 serait une vraie catastrophe pour l'apiculture déjà mise à mal par la pression des pesticides. Tout le miel contaminé serait invendable, sans compter des coûts d'analyses de détection exorbitants - estimés entre 200 à 300 euros par échantillon - à la charge des producteurs et répercutés sur le prix final du miel ! Ce qui va créer une distorsion de concurrence. Monsanto le pollueur ou un fonds collectif des producteurs d'OGM doivent financer ces surcoûts ! L'UNAF et 16 autres organisations apicoles, agricoles et environnementales ont lancé une pétition demandant au Commissaire européen et à la santé la suspension immédiate de la culture du maïs OGM Monsanto en Europe et la garantie de traçabilité des produits !
Deux poids deux mesures, d'un côté donc on assouplit les règles pour ne pas entraver la possibilité de commercer aux grand industriels pollueurs et destructeurs, pour ne pas dire assassins, et de l'autre, on anéantit les petits producteurs, c'est injustifiable.