Ce que sont les algues vertes :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Algue_verte
En 2009 l'état avait demander une "étude sur la toxicité de ces algues", et déjà il était évident, qu'il fallait agir en amont, sans compter la nécessaire action curative :
Extrait :
"Une teneur de 1000 ppm équivaut à 1400 mg de sulfure d'hydrogène par mètre cube d’air. Pour vous donner une idée, la réglementation du travail impose que les travailleurs ne soient pas exposés plus de quelques minutes à une teneur de 10 ppm ! Et à 5 ppm si l’exposition dure plusieurs heures… Les déblayeurs des plages bretonnes sont exposés à un risque important. Dans notre rapport, on recommande que soit réalisée une évaluation des risques au moment du ramassage et du traitement des algues (épandages, compostages...)"
Extrait :
"Mais le secrétariat d’Etat à l’Ecologie promet de s’attaquer également à la cause de cette pollution : le déversements dans les cours d’eau de nitrates
issues des engrais agricoles. Le plan veut limiter le taux de nitrates à 10 mg par litre dans les rivières, au lieu des 50 mg admis pour la consommation humaine.
Les agriculteurs doivent donc modifier leurs pratiques en matière d’engrais. Une mesure essentielle, insiste le secrétariat d’Etat à l’Ecologie, puisque "le volume
des engrais minéraux azotés achetés par les agriculteurs bretons est égal au volume des excédents d’azote en Bretagne".
http://www.20minutes.fr/article/399919/France-Les-algues-vertes-tuent-elles-vraiment.php
Extrait :
"La seule solution pour endiguer ce phénomène serait de diminuer le taux de nitrate dans les rivières. Pour ce faire, il faudrait éviter toute fuite d’azote provenant de l’agriculture. Sauf qu’actuellement, les fuites représentent quasiment la même chose que ce qui est utilisé, à peu près 30mg par litre, contre 4,4 mg en 1971. La partie est donc loin d’être gagnée."
Nous voila en été 2010, et rien ou presque n'a changé.
Extrait :
"L'été dernier, la mort d'un cheval qui a péri asphyxié par les émanations toxiques dégagées par les algues en décomposition "a fait du mal à l'image de tout le territoire, aujourd'hui on doit passer à l'offensive", souligne Joël Le Jeune, maire de Trédrez-Locquémeau, un village situé dans une des huit baies bretonnes régulièrement engluées par le fléau vert.
Passer à l'offensive, cela veut dire développer le ramassage en mer, contrôler deux fois par jour les possibles dépôts sur les plages, déclencher les engins mécaniques pour la collecte à terre, en bref tout faire pour éviter que les algues ne pourrissent sur les plages en dégageant des vapeurs toxiques, explique l'élu, qui préside l'agglomération Lannion-Tregor chargée de piloter localement la logistique de lutte contre les algues."
Elisabeth Autissier, nouvelle présidente du WWF France, a semble -t'il déjà bien compris que la tendance n'est pas positive :
Extrait :
"PARIS (AFP) - L'Etat doit "mettre au pas" l'agriculture industrielle plutôt que de miser sur d'onéreux traitements curatifs pour transformer "une eau de plus en plus polluée en eau potable", estime la navigatrice Isabelle Autissier dans une tribune publiée dans Le Monde.
"Comment croire que l'on va pouvoir traiter indéfiniment, à un coût acceptable pour la société, les eaux brutes qui sont le réceptacle de toutes nos pollutions ?", interroge la présidente du WWF France, qui juge que cette préoccupation environnementale devrait être au coeur de la réforme de la Politique agricole commune (PAC).
"L'Etat continue de subventionner majoritairement les pratiques agricoles intensives", déplore la présidente du WWF-France, qui cite, à l'appui de son raisonnement, le dernier rapport annuel de la Cour des comptes, publié début juin."
Pire encore, de nouvelles dispositions, vont même à l'encontre de la nécessaire diminution des pollutions :
Communiqué de presse-Mardi 16 juin
Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche : au service de l’intérêt général ou
du seul intérêt de l’élevage industriel ?
FNE s’insurge contre certains amendements déposés notamment par M. Le Fur, député des
Côtes d’Armor, dans le cadre de l’examen en commission des affaires économiques du projet de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche, qui a lieu aujourd’hui même. En effet, alors
même que la population bretonne doit faire face au développement des algues vertes, ces amendements aboutiraient à aménager un régime sur mesure pour favoriser l’élevage industriel et à un
affaiblissement du droit des installations classées en général.
Un régime sur mesure plutôt que l’intérêt général
Procédures allégées pour un grand nombre d’élevage, modification des règles de procédures,
délivrance du permis de construire des bâtiments d’élevage en fonction des atteintes à la salubrité liées à la construction à l’exclusion des activités qui y sont exercées, dispense de nouvelle
autorisation en cas de modification du plan d’épandage pour traiter des flux d’azote : les amendements foisonnent et n’ont qu’un seul but : accélérer le développement de l’élevage intensif,
notamment en Bretagne.
Raymond Léost, membre du bureau de FNE, s’indigne : « Rien ne justifie de telles dérogations
en faveur des intérêts particuliers de l’élevage industriel ! Avec la multiplication des algues vertes, conséquence directe de l’élevage intensif, ce n’est pas le moment de s’asseoir sur la santé
publique et l’environnement. Et ce n’est pas aider les finances locales, qui doivent supporter le coût de ramassage des algues vertes. Voter de tels amendements signifierait faire abstraction
d’exigences environnementales et sanitaires pressantes! »
Un affaiblissement de tout le régime des ICPE
Raccourcissement des délais de recours, modification du contenu des études d’impact : pour
favoriser l’élevage industriel, c’est tout le droit des installations classées pour la protection de l’environnement que ces amendements mettent à mal. Avec pour conséquence : une recrudescence
des pollutions, notamment de l’eau, et une qualité médiocre de la production, au détriment des consommateurs.
FNE appelle donc les députés à garder en mémoire que leur rôle est la défense de l’intérêt général, et non d’intérêts particuliers et à, en conséquence, rejeter ces amendements.
La proposition de FNE : aider les agriculteurs en préservant l’espace rural
littoral
Le rôle premier de la LMA est bien sûr d’aider les agriculteurs, qui en ont bien besoin. Mais d’autres mesures permettent de le faire, sans pour autant mettre en danger la salubrité publique. FNE propose notamment une modification de la loi Littoral, afin d’interdire la transformation de bâtiments agricoles en habitations. En effet, les zones littorales sont soumises à une forte pression immobilière, alors même que certaines activités agricoles et conchylicoles nécessitent la proximité de la mer. L’adoption de ce dispositif permet de combiner les deux objectifs de la loi Littoral : protection de l’environnement et préservation de la diversité des activités dans les zones concernées.
http://www.rezocitoyen.org/spip.php?article9038
Extrait :
Pour tous les projets de créations ou d’extensions jusqu’à 2000 places de cochons, (soit 5000 porcs produits par an), ce relèvement aurait comme conséquence immédiate
de les dispenser de la réalisation d’une
étude d’impact sur l’environnement ;
de supprimer toute enquête publique et tout
avis des conseils municipaux concernés ;
d’éviter l’examen des projets par les
Conseils Départementaux d’Hygiène.
Ceci est insuportable, que faut'il donc à nos élus, pour qu'ils respectent le bien commun, ce sont eux qui devraient nous garantir contre des intérêts privés et ou individuels, hors dans ce cas, c'est vraiment l'inverse.
Ils trahissent leurs électeurs, plutôt que défendre l'intérêt générale, qui dans cet exemple, est pourtant clairement établi, La France est déjà épinglé par les dispositions Européennes, en 2008 déjà :
http://www.eauxglacees.com/Condamnation-de-la-France-pour-la
Extrait :
"Pour ce qui est du dossier, autrement calamiteux, de la qualité des eaux bretonnes, la procédure est beaucoup plus avancée.
La France a déjà été condamnée, les captages ne sont toujours pas conformes aux normes et, après une décennie d’atermoiements, la Commission a demandé en juin dernier à la Cour d’infliger à la France une amende de plus de 28 millions d’euros, assortie d’une astreinte quotidienne de 117 882 euros.
Le 12 septembre dernier, l’exécutif européen avait toutefois suspendu son action en justice pour donner du temps à Paris.
La France a en effet adopté en mars 2007 un plan d’action pour que tous les captages soient conformes fin 2009, alors qu’ils auraient dû l’être dès ... 1987, ce qui justifie ce sursis à exécution, fait rarissime dans les annales de l’UE.
Sur les 37 points de captage qui posaient problème, neuf restent actuellement non-conformes aux normes et la France fait un rapport trimestriel à la Commission sur les progrès réalisés.
Les effluents des élevages intensifs utilisés comme engrais par les agriculteurs sont la principale source de la pollution des eaux potables en Bretagne. Cette région concentre 7% de la surface agricole nationale, la moitié des élevages de porcs et de volailles du pays et le tiers du cheptel national bovin.
Après une première mise en demeure en 1993, l’exécutif européen avait condamné la France en 2001, année à partir de laquelle Paris a proposé aux agriculteurs bretons un dispositif de protection sur la base du volontariat qui n’a pas rencontré un franc succès...
La France consacrera 80 millions d’euros à la mise en conformité des neuf bassins pollués.
Elle s’est engagée à rendre obligatoire dès le 1er janvier 2008 une réduction de 30% des apports d’azote épandus dans les bassins versants des neuf points de captage d’eau et de fermer dans les deux ans à venir quatre d’entre eux.
Elle s’est également engagée à contrôler annuellement 50% des exploitations présentes sur les bassins versants des neuf points de captage afin de garantir qu’elles mettent en oeuvre toutes les mesures visant à réduire la pollution."
Et malgré tout cela malgré la pollution, malgré les risques "mortels", malgré les coûts générés, malgré la mauvaise image que cela entraine en terme de tourisme, un Député, "BRETON" qui plus est !, ose démontrer un tel avillissement à une orientation industrielle destructrice, en terme d'image, en terme économique, en terme écologique, en terme d'emploi, c'est ahurissant.
Je dénonce ce fait, et je vous invite vous joindre aux actions qui ne vont pas tarder à ce mettre en place.
Communiqué de presse- jeudi 17 juin 2010
Loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche : indignation de
FNE
Hier, en commission des affaires économiques, les députés ont adopté contre l’avis du gouvernement des dispositions en faveur des gros élevages industriels. FNE condamne fermement ce vote qui va multiplier les pollutions des eaux et dégrader les relations entre éleveurs et riverains dans un contexte de prolifération des algues vertes.
Des amendements pour l’élevage industriel…
Considérés comme des installations classées pour la protection de l’environnement, les élevages industriels sont soumis, au-dessus d’un certain seuil, au régime de l’autorisation (une procédure assortie de garanties, avec notamment une enquête publique et une étude d’impact). Les seuils français sont actuellement plus contraignants que les seuils européens.
A l’instigation de M. Le Fur, député des Côtes d’Armor, la commission des affaires économiques a adopté hier des amendements au projet de Loi de modernisation de l’agriculture relevant les seuils à partir desquels les élevages seront soumis à autorisation : ceci permettra à l’essentiel des élevages de bénéficier d’une procédure allégée. Ils n’auront plus, notamment, à prouver leurs qualités environnementales via une étude d’impact.
Raymond Léost, pilote du réseau juridique, déplore « Au lieu de tirer les conséquences des dommages écologiques causés et d’essayer de tirer vers le haut les autres Etats membres, c’est donc pour un nivellement par le bas que les députés se sont prononcés hier. »
…et de graves conséquences pour tout le monde !
Destinés à favoriser l’élevage industriel, ces amendements auront en réalité de graves conséquences pour tous : consommateurs, riverains… et contribuables, qui devront payer plus cher la potabilisation des eaux et les amendes de la Cour de justice européenne pour non respect des Directives comme, en 2001, pour non respect de la Directive Nitrate, en Bretagne. Les éleveurs eux-mêmes verront se dégrader leurs conditions de travail et leurs relations avec le reste de la société.
Et ce, alors même que le Rapport de la Cour des Comptes de 2010 sur la gestion de l’eau en France vient de souligner « l'insuffisante volonté de l'Etat de remettre en cause des pratiques agricoles marquées par l'encouragement au productivisme et le choix d'une agriculture intensive". Et, ajoute Bernard Rousseau, « que le Conseil d’Etat souligne dans son dernier rapport sur l’eau l’insuffisante application du principe pollueur –payeur en matière d’élevage et d’agriculture ».
Raymond Léost, membre du bureau de FNE, s’indigne : « Rien ne justifie de telles dérogations en faveur des intérêts particuliers de l’élevage industriel ! Avec la multiplication des algues vertes, conséquence directe de l’élevage intensif, ce n’est pas le moment de s’asseoir sur la santé publique et l’environnement.»
FNE appelle les députés à rejeter massivement ces dispositions lors du vote en réunion plénière, le 30 juin.