Les études et les constats arrivent malheureusement à la même conclusion, les pollinisateurs sont en baisse partout, et l'impact majeur que peut avoir cette réduction importante est inversement proportionel à l'intérêt qu'y porte les médias, et les décideurs politiques. En son temps, Albert Einstein, si je ne me trompe avait dit que si les pollinisateurs venaient à disparaître, il resterait à l'humanité 4 années de vie, la citation, et sa véracité reste à vérifier, mais c'est dire l'importance que ce grand homme percevait du rôle de ces insectes, et de l'intérêt qu'on devrait leur prêter !
Ce qui est certain c'est bien que l'immensité du travail gratuit et hautement efficace des insectes pollinisateurs est très probablement irremplaçable, des techniques de pollinisation par la main de l'homme ont été crées, mais elles ne sauraient en aucune manière avoir les mêmes résultats, dans certains pays ces pratiques ont déjà commencé car rendu nécessaire à cause de la raréfaction des pollinisateurs naturels, ailleurs il faut déjà déplacer des ruchers pour venir polliniser des zones de cultures vivrières, sans quoi la pollinisation naturelle n'y suffirait plus.
Parmi les potentiels, il y a l'idée de développer et de multiplier sur les territoires des ruchers, mais cela n'est pas simple, je suis le premier navré de ne pouvoir le mettre en œuvre chez moi à cause d'une peur phobique de mon épouse face à cette proximité, sinon il y aurait au moins une ruche sur mon terrain.
Mais même si cette pratique se multipliait, elle ne saurait être assez efficace, si rien n'est fait pour réduire drastiquement les produits phytosanitaires, qui font partie du cocktail dévastateur qui atteignent mortellement les pollinisateurs.
Une récente étude internationale publiée aux États-Unis valide cette tendance :
Extrait :
WASHINGTON - (AFP) - La diminution de la population d'insectes pollinisateurs sauvages due à la perte de leur habitat et au réchauffement climatique menace la production agricole mondiale, met en garde jeudi une étude internationale publiée aux Etats-Unis.
Les 50 chercheurs qui ont participé à ces travaux ont analysé des données provenant de 600 champs de cultures de fruits, de café ou de différentes sortes de noix, dans 20 pays.
Ils ont constaté que les abeilles domestiques ne sont pas des pollinisateurs aussi efficaces que les autres insectes dans la nature, dont surtout les abeilles sauvages.
La baisse continue du nombre de ces insectes fait craindre des conséquences néfastes pour les récoltes et rend nécessaire de maintenir et de gérer la diversité de ces pollinisateurs pour accroître la production agricole à long terme, insistent les auteurs dont l'étude paraît dans la revue américaine Science datée du 28 février.