Je relai ce message de la FNE, car je partage leur regard sur cette situation.
Communiqué de presse-Vendredi 30 juillet 2010
Algues vertes : alerte rouge sur le bien-être animal
Avec les algues vertes et la chute du revenu des agriculteurs, l’élevage industriel est de plus en plus remis en cause. Autre argument. Des conditions d’élevage inacceptables. FNE tire la sonnette d’alarme sur ce sujet préoccupant et s’oppose à tout financement public qui pérennise ces systèmes de production.
Les porcs, premières victimes de l’élevage industriel
Entassés en claustration, sur caillebotis (sol perforé) sans litière, les porcs sont les premiers à faire les frais du système d’élevage industriel. De nouvelles normes (1) pour la protection des truies obligent les éleveurs, d’ici le 1er janvier 2013, à loger les truies en groupes durant au moins les deux tiers de la durée de la gestation, au lieu d’être alignées en cages en permanence. Encore faut-il que ces normes soient correctement appliquées !
Profiter de la mise aux normes pour changer de mode d’élevage
Le docteur Anne Vonesch, spécialiste du bien-être animal à FNE, explique : « La mise aux normes permet des choix : aussi bien que possible ou aussi mauvais que permis ! Lorsqu’un éleveur choisit de garder du caillebotis sans litière et de serrer 6 truies de 250 kg dans une case de 14 m², il respecte une partie des normes, mais le bien-être des animaux est loin d’être assuré ! ».
FNE lance donc un appel aux éleveurs et à tous ceux qui les encadrent et les conseillent, pour loger les truies sur litière, éviter les petites cases, abandonner toute fixation des truies, privilégier les bâtiments semi-ouverts avec ventilation et éclairage naturels et mettre à disposition des fourrages grossiers.
Encourager les éleveurs qui vont plus loin
Actuellement, les aides de l’Etat n’encouragent pas le choix de systèmes plus favorables au bien-être animal, notamment l’élevage sur paille et l’ouverture au plein air. Pour le docteur Anne Vonesch : « Actuellement, l’argent public profite au système industriel en tout-lisier, sans paille. Cela ne peut plus durer. »
FNE demande que les aides de l’Etat soient majorées pour inciter les éleveurs à se convertir vers des systèmes plus favorables au bien-être animal. La fédération demande aussi d’encourager fortement les éleveurs qui, de manière volontaire, vont déjà, et iront, au-delà des normes minimales de bien-être animal.
(1) Transposition française : Arrêté du 16 janvier 2003 établissant les normes minimales relatives à la protection des porcs.
Version codifiée: DIRECTIVE 2008/120/CE du Conseil du 18 décembre 2008 établissant les normes minimales relatives à la protection des porcs.