L'histoire de l'Islande, assez peu médiatisée ces dernières années, est un vrai laboratoire grandeur nature, là bas un autre chemin a été pris, ce fut d'abord la décision de ne pas sauver les banques :
http://www.telerama.fr/monde/la-constitution-islandaise-s-ecrit-sur-les-reseaux-sociaux,70444.php
Extrait :
En 2008, les Islandais avaient refusé par référendum, à plus de 93%, d'assumer les dettes des banques responsables de la faillite du pays.
Rapidement un autre choix radical et profondement novateur, va être fait par le peuple et les institutions en place, celui de réécrire leur constitution, après avoir poussé son gouvernement à une démision en block.
Cette nouvelle constitution c'est un groupe de 25 citoyens choisi parmi des candidats de la population civile, qui va l'écrire, et en France comme dans d'autres pays je présume cette idée était acceuilli avec un immense espoir de voir un peuple se prendre en main et réussir une 'autre révolution', ceci est traduit par une simple phrase dans ce même article :
Autre extrait :
Un processus inédit qui pourrait préfigurer la démocratie de demain.
Une consultation citoyenne fut organisée par le biais d'internet afin que chacun puisse participer à l'élaboration de ce nouveau texte, c'était en 2011, cela faisait suite à ce qui avait été appelé 'la révolution des casseroles', appelée ainsi car contrairement à ce qui se passe souvent, il ne s'agissait pas seulement d'une 'minorité active politiquement' qui se mobilisait, mais bien du peuple de ses ouvriers, et de ses ménagères, alors d'ici, cela ressemblait au rêve de certains citoyens, dont je fais parti.
Seulement voilà après un long silence médiatique, jugé révélateur par certain internautes pronant de nouvelles formes politique, voyons par exemple ce qui en est dit ici, le rideau tombe, sur la réalité, et loin du rêve, c'est une forme de désillusion qui risque bien de transformer cet immense espoir en une toute autre révélation, celle de l'intérêt tout relatif que le peuple a à prendre vraiment en charge la destinée de son pays et de ses concitoyens.
Toute les conditions étaient pourtant réunis pour une motivation profonde, infaillible et tenace, une crise économique d'une ampleur jusque là inconnu, la démonstration de l'implication abusive, dommageable et traîtresse des élus dans l'effondrement du pays, sauf que rapidement un premier chiffre vient bousculer et atténuer l'espérance :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/10/20/les-islandais-se-prononcent-sur-une-nouvelle-constitution-ecrite-par-des-gens-ordinaires_1778275_3214.html
Extrait :
En novembre 2010, près de cinq cents candidats issus de la société civile se présentent alors pour rédiger la nouvelle Constitution. Agriculteurs, postiers, ouvriers, professeurs, entrepreneurs, avocats : tous aspirent à devenir les "sages" qui refonderont le pays. Mais un taux d'abstention record – 36 % de participation, le plus faible de l'histoire du pays – vient sanctionner l'élection, et trahit les premiers signes d'un certain désintérêt populaire.
De cette consultation seront élus ces 25 citoyens, ceux là qui ont donc par la suite écrit cette nouvelle constitution, ceux là dont par la suite il aura pu être écrit ceci :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/10/20/les-islandais-se-prononcent-sur-une-nouvelle-constitution-ecrite-par-des-gens-ordinaires_1778275_3214.html
Extraits :
Mais ce premier résultat montrait déjà un décalage entre les attentes du peuple et le processus mis en place." Les vingt-cinq élus sont d'ailleurs pour la plupart issus des élites de la société islandaise, et certains avaient même occupé par le passé des postes politiques de premier rang. (...) Beaucoup de spécialistes n'hésitent pourtant pas à critiquer les limites éthiques et juridiques du processus. C'est le cas notamment de Ragnhildur Helgadottir, professeure de droit à l'Université de Reykjavik. Si elle a conseillé les vingt-cinq membres de l'Assemblée constituante dans la rédaction du texte, elle estime que les élus, désignés dans la précipitation, restent "de grands inconnus" pour lapopulation. "Or, puis-je voter pour quelqu'un chargé de rédiger la Constitution de mon pays alors que je n'ai aucune idée de sa conception du rôle de président de la République ou de ses propres intérêts en matière écologique, par exemple ?"
Un obstacle qui se double pour Ragnhildur Helgadottir d'une limite pragmatique. Une Constitution reste en effet "un texte éminemment formel, régi par une série de codes législatifs qui ne sont pas à la portée du premier venu. Même si le peuple vote oui au référendum, on ne sait pas si, dans les faits, le texte pourra être ratifié."
Pendant ce temps là en parallèle de cette démarche une élection Présidencielle à eu lieu, et ce qui en a résulté démontrait déjà que de révolution il ne restait déjà plus que peu de changement de vision politique, les enjeux de cette élection Présidentielle étaient pourtant bien définie, et considérés comme révélateur de ce que le peuple aurait vraiment le courage de prendre comme 'direction politique' :
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/06/30/plus-divisee-que-jamais-l-islande-choisit-son-president_1727338_3214.html
Extrait :
Reykjavík (Islande), envoyée spéciale. Sur la porte d'entrée du stade de Laugardalshöll, en plein centre de Reykjavík, une petite affiche rédigée à la main signale la tenue d'élections samedi 30 juin. Un trait de fluo rehausse à peine la discrète mention, et aucune affiche des candidats n'accompagne l'annonce. L'endroit sera pourtant l'un des principaux bureaux de vote où les 235 784 citoyens de l'île — l'équivalent de la population de la ville de Bordeaux — pourront élire leur futur président.
Les Islandais sont appelés aux urnes, mais rien dans la ville n'indique qu'une campagne électorale bat son plein. Alors que l'été réchauffe enfin ce bout de terre perdu au milieu des mers du Nord, les Islandais préfèrent envahir les parcs et les terrasses de bistrot ou suivre les matches de l'Euro, plutôt que de se plonger dans les programmes des candidats.
Pourtant, jamais une élection présidentielle n'aura autant divisé l'île. Quatre ans après une crise économique qui a laissé le pays en faillite, le scrutin se charge d'une signification inhabituelle dans une démocratie parlementaire où le président n'est investi que de très peu de pouvoirs. Et l'équation se résume ainsi : les Islandais choisiront-ils le changement ou la continuité ?
Au final c'est ce qui est présenté là comme 'la continuité' qui sortie vainqueur de cette élection, et le nouveau Président est l'ancien reconduit, celui qui était déjà à ce poste avant et pendant 'la crise' ....!
Malgré toutes ces difficultés, et ces imperfections, le vote pour la nouvelle constitution à eu lieu, et cette nouvelle constitution adoptée ...
http://www.rue89.com/2012/10/21/les-islandais-approuvent-le-projet-citoyen-de-nouvelle-constitution-236383
Oui mais les chiffres de participation pourraient bien démontrer tout à fait autre chose et pourraient même être la base sur laquelle les professionels de la politique pourraient s'assoier pour, non pas entériner et appliquer cette nouvelle constitution, mais bien la désavouer et la rendre caduque, en effet le faible niveau de participation des citoyens à ce vote, pourrait bien tout remettre en question, comme cela est dévoilé ici :
http://www.rue89.com/2012/10/19/comment-la-belle-constitution-20-de-lislande-menace-de-derailler-236352
Extrait :
Une fois approuvé par le peuple, le texte constitutionnel doit être voté par le parlement une première fois avant les élections d’avril 2013, puis une seconde fois, dans des termes identiques, par le parlement issu de cette l’élection.
Le pari du Parti de l’indépendance est clair : tout faire pour que l’élection consultative du 20 octobre soit un flop en terme de participation, puis gagner les législatives d’avril 2013 et enterrer le projet. A lire les sondages, c’est une stratégie qui a du sens : les Islandais se préparent à renvoyer une majorité conservatrice à l’« Althing », leur parlement.
Autrement dit, la révolution constitutionnelle islandaise, une très belle aventure démocratique, risque de partir aux oubliettes de l’Histoire.
Si au contraire la participation est très forte, autour de 70%, aucun parti n’osera jeter le nouveau texte aux orties. Le peuple islandais aura alors réussi un coup de maître, imposant un nouveau contrat social à sa classe politique partiellement réticente...
Comme on a pu le voir la participation n'a été que de 49%, et si 66,3% de ces votant se sont exprimés pour, cela laisse tout de même beaucoup de lattitude au opposant pour minimiser et éconduire cette volonté trop faiblement exprimée...!
http://www.tdg.ch/monde/europe/Nouvelle-constitution-islandaise-un-oui-a-663/story/31905142
Alors que retiendra l'Histoire ?
Je suis en grande réflexion sur ce qu'est la démocratie depuis quelques temps, et sur la manière dont elle devrait pouvoir se mettre en œuvre et être appliquée pour être ce qu'elle est censée pouvoir être à savoir une véritable expression de l'ensemble des citoyens. De ce fait j'ai été intérêssé par la réflexion de certains qui prônent l'établissement d'une assemblée constituante, argant là que, de cette seule manière, le peuple pourrait être vraiment représenté, certain préconisant même que plutôt que d'être élus, les représentants du peuple devraient être tirés au sort !
Seulement est-ce vraiment de cela dont le peuple veut, on peu en douter au vue de ce qui se passe là bas en Islande ?
Je ne suis qu'un simple homme, et la vision que je peux en avoir, ainsi que le peu d'informations qui nous parviennent ne peuvent bien sûr me permettre d'avoir un avis définitif et tranché, tout ceci est donc à prendre avec beaucoup de réserve, il s'agit d'une réflexion momentanée et sujette à être poursuivie et appronfondie.