Oui cela m'est arrivé, et cela me met en colère contre moi lorsque c'est le cas, devoir jetter à la poubelle de la nourriture.
Je m'accuse donc avant toute chose, ce qui me met dans l'obligation de ne pas juger les autres, et qui me fait dire que j'ai donc plus d'attention à porter moi d'abord, et aussi sur nos achat familliaux.
Le gaspillage est devenu au fil des décennies comme une forme d'institution, l'ère du tout jettable, s'est insinuée dans les esprits, mettre au rebus ou à la poubelle laisse souvent indifférent, notre rapport à la vrai valeur des choses, est vicié, trompé, dénaturé, par les divers appels à la consommation, dont on nous submerge, de diverses manières, souvent directes, parfois subliminales.
Il faut consommer, et consommer encore pour faire tourner la machine, pour nos emplois !, pour nos salaires, quel piège !
Quel dilemme.
Je fait de plus en plus d'efforts, pour réduire ma consommation, car cela ne semble être la seule chose vraiment efficace que je puisse faire, pour concrètement participer à une amélioration des choses environnementales et sociétale, mais cette attitude, de fait, comporte le risque d'amplifier les désastres sociaux.
Je n'ose imaginer, les dégats, si, vision utopique, on parvenait vraiment à réduire drastiquement nos consommations et gaspillages, ce qu'il faut faire, j'insiste, si on parvenait à éradiquer cette moitié de production, qui au final ne sert qu'au "capitale", qu'adviendrait-il ?
Cette société ne peut que s'autodétruire, elle porte en elle une telle incohérence, une telle imbécilité suicidaire :
Chaque Français jette en moyenne 20 kg de nourriture par an, un gaspillage inadmissible (...)
Selon les estimations de la fédération FNE, "50% de ce qu'on cultive est jeté dans le monde, cela veut dire, en simplifiant, 50% de l'utilisation des pesticides et de l'irrigation faite en vain, un gaspillage alimentaire qui coûte très cher à l'environnement".