Parmi les divers effets liés à l'exploitation des gaz de schiste aux États-Unis, là ou l'exploitation à grande échelle à ceci d'exemplaire qu'elle met en évidence dans la réalité des faits les craintes jugées 'éxagérées ou fictives' par les défenseurs de cette eploitation, il en est un qui est encore peu documenté et commenté, celui des remontés de divers types de particules radioactives emprisonnées dans la partie des eaux qu'on parvient à récupérer, et qui sait peut-être aussi tout simplement dans toutes les formes de remontées.
Ces remontées d'éléments radioactifs existe donc bien elles sont à nouveau démontrées par un rapport officiel :
http://www.ddmagazine.com/201211252549/Actualites-du-developpement-durable/Gaz-de-schiste-la-contamination-radioactive-refait-surface.html
Extrait :
Parmi ces risques, celui de la dispersion de minéraux radioactifs issus du sous-sol, est souvent sous-estimé, quand il est évoqué. Un rapport officiel récent de l'administration américaine en précise la nature. [ci-dessus, exploitation d'un puits. La fracturation hydraulique met en oeuvre des milliers de puits comme celui-ci sur les zones concernées. Photo cc wcn247]
Les précisions sur le risque radioactif lié à l'exploitation des gaz de schiste sont issues d'un rapport de E. Ivan White, scientifique au Conseil américain pour la mesure et la protection des rayonnements (National Council on Radiation Protection & Measurements, NCRP). Ici le rapport rendu public par l'association newyorkaise Grassroots Environmental Education qui vise à l'éducation du public sur la santé et l'environnement.Selon le rapport la fracturation hydraulique provoque d'importantes remontées à la surface d'éléments radioactifs dans les liquides issus de la fracturation. Le rapport indique que les éléments radioactifs issus des schistes de Marcellus (nom de la couche géologique riche en gaz dans l'est des Etats-Unis) font partie des éléments radioactifs à vie longue et que par conséquent ils peuvent s'accumuler dans la chaîne alimentaire et engendrer des doses de radiations dangereuses pour des millions de personnes.
Le rapport met prudemment les choses en perspective. Un camion de déchets issus d'un forage ne pose pas véritablement de problème de santé publique, mais il en est tout autrement de quelques millions de camions sur 40 ans.
Si face à cette information on met en connaissance du public cet autre information elle issue de ce qui est qualifié de 'méta-étude', il y a de quoi se faire quelques frayeur, voyez plutôt :
http://gen4.fr/2012/11/premier-becquerel-dangereux.html
Extraits :
Même les très bas niveaux de radioactivité sont dangereux pour la santé humaine, affirment deux scientifiques réputés. Leur analyse a porté sur une quarantaine d’études s’étalant sur autant d’années et effectuées dans des pays divers dont les disparités de radioactivité « naturelle » 1sont significatives 2. (...)
Le Professeur Mousseau est catégorique : à la suite de la méta-étude effectuée, AUCUN effet de seuil n’a pu être mis en évidence, fermez le ban. La théorie relativement récente et inattendue selon laquelle de faibles doses de radioactivité seraient sans conséquences aucunes sur le plan sanitaire 6 voire même dans certains cas bénéfiques (théorie de l’effet Hormésis) se trouve ainsi une nouvelle fois contredite.
Comme si tout cela n'était pas encore assez dramatique et effrayant, la lecture d'une autre étude m'amène à un autre lien : on sait tous que l'énergie gaz est émetrice de CO2, au travers de sa production et de son utilisation, (je rappelle au passage que ce n'est rien par rapport aux émissions de méthane et autres gaz), et si un peu partout on peut lire que ces émissions de CO2 sont inférieures par exemple à celles liées à l'énergie charbon, cette pseudo vérité est contestée ça et là, et demanderait à être vraiment confirmée, quoi qu'il en soit, quand bien même elles seraient vraiment inférieures, elles existent, et ont donc une influence réelle sur l'effet de serre, effet de serre dont la conséquence la plus connu est le réchauffement climatique dont, sans encore en comprendre toutes les incidences, on redoute déjà les effets dévastateurs à long termes.
Alors si, je dis bien si, car ce qui est dit là est tellement effrayant que je n'ose y croire vraiment, à l'instar des premiers commentateurs, je reste interloqué, dubitatif, voire incrédule et suspicieux face à cette affirmation : 'Les deux tiers des arbres menacés de dépérissement', c'est en effet le titre de cet article que je vous invite à lire afin que vous vous fassiez votre opinion :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/23/les-deux-tiers-des-arbres-menaces-de-deperissement_1795160_3244.html
Extraits :
Les forêts, poumons de la Terre, sont menacées de dépérissement. Les arbres se montrent beaucoup plus vulnérables à la sécheresse que ce que les scientifiques imaginaient. Quand ils manquent d'eau, ils font des embolies : des bulles d'air obstruent les vaisseaux de transport de la précieuse sève des racines à leurs cimes. Un dessèchement fatal les guette. Toutes les espèces sont concernées : feuillus ou conifères. (...) Cette découverte étonnante conduit à envisager des scénarios catastrophe, sur lesquels les chercheurs ne se prononcent pas : les évolutions prévues du climatdevraient être marquées par des épisodes de sécheresse plus fréquents. Une mortalité accrue des arbres fait planer sur les écosystèmes une nouvelle menace, non prise en compte actuellement dans les scénarios climatiques. (...) Le premier réflexe d'un arbre soumis à un stress hydrique ou de température est de fermer les organes qui lui permettent d'échanger avec l'extérieur, les stomates. Cela pour éviter la transpiration. Mais ce faisant, le CO2 n'est plus absorbé, et la photosynthèse ne peut plus produire les sucres nécessaires à la croissance. Celle-ci ralentit. L'arbre puise alors dans ses réserves, jusqu'à l'épuisement et éventuellement la mort. (...) "C'est important pour nous de disposer de données physiologiques mondiales. Nous pourrons ainsi les intégrer dans nos modèles climatiques tenant compte de la végétation et faire le lien entre les échelles globales et locales. Mais il est trop tôt pour se prononcer sur les conséquences de la découverte de ces risques d'embolie", estime Nicolas Viovy, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA-CNRS-université de Versailles-Saint-Quentin), spécialiste de ces questions de modélisation.