Comme je le crains depuis le début de cette résistance, l'argumentation des pro-exploitations, basée sur les gains financiers (qui pour le moment encore ne reviendraient qu'à l'État et aux entreprises exploitantes), les emplois (qui ne seront pas si nombreux que cela et relativement précaires, quand ont sait qu'un puit a une durée d'exploitation assez courte, au mieux une cinquantaine d'années), et l'indépendance énergétique (là aussi les chiffres annoncés par les exploitants sont généralement plutôt revu à la baisse) ne va-t'elle pas créer un écran de fumée opaque et occultant au yeux de l'opinion majoritaire, qui en ces temps de crises, peut facilement et naturellement se faire berner par ces propositions alléchantes au premier regard ?
Pour celles et ceux qui découvriraient cette problématique, j'ai trouvé sur le net un document au format "pdf"qui bien qu'assez tecnique, est très lisible, et dresse bien le tableau de tout ce qu'engendre comme effets l'exploitation des puits de gaz non conventionels, c'est édifiant, voyez vous-même :
Un autre aspect des suites de cette hypothétique exploitation est si peu abordé, que j'en découvre moi-même l'importance : et après ?
Oui, qui se pose la question, à l'instar de ce qui se pose comme problématique avec les divers déchets à long termes que nous générons déjà, notamment les déchets nucléaires, mais pas seulement, que laisserions nous derrière aux générations futures ?
Des milliers de puits, rendu invisibles, mais pas moins dangeureux, au contraire, car probablement laissés à l'abandon !
Vous voulez en savoir plus et mieux comprendre, alors voyez donc ceci :
http://www.oceanattitude.org/index.php?post/2011/04/08/%C3%A9claircisse-deux-points
et ceci :
La raison l'emportera-t'elle sur l'aveuglement organisé, j'ose l'espérer, mais il va falloir pour cela contrer la "propagande" que les industriels sont en train de mettre en place, ils lancent en effet une contre-attaque qui risque fort de donner du fil à retordre aux simples citoyens que nous sommes :
Le moratoire sur l'exploitation des gaz de schiste pourrait être remis en question à la rentrée. Mais ce type de décisions politiques demande un changement radical de l'opinion publique sur le sujet. Une étude de l'Ecole de Guerre Economique française propose des solutions pour faire accepter l'exploitation des gaz de schiste à la population : les grands débats démocratiques seraient-ils en réalité des jeux d'influence de l'opinion orchestrés par les acteurs économiques les plus puissants de l'échiquier politique ? (...)
Le principe de "contre-information à mener contre les détracteurs" (sic) peut aller loin, et questionne l'aspect déontologique, éthique, des actions pouvant être préconisées par les spécialistes en "intelligence économique". Cette partie du document, par exemple, à propos de l'organisation de l'influence de l'opinion dans le cadre d'un débat national autour des gaz de schiste ne cache pas ses intentions :
Une dernière réflexion s'est imposé à moi lors de cette recherche, elle concerne la volonté qu'a le gouvernement de revoir et modifier le code minier.
Si il semble que personne ne remette en question cette volonté, cela ne va-t'il pas se retourner contre nous en fin de compte, car il est un aspect des choses propre à la France actuellement, c'est que l'exploitation des sous-sol et de ce qu'ils contiennent appartient à l'État, ce qui fait, qu'aucun citoyen n'y trouve actuellement d'intérêt personnel, donc pour le moment pas d'intérêt personnel a envisager, mais si les règles changent ?
Si comme au États-Unies, on introduit une notion de dividendes pour les propriétaires terriens en surface, cela ne pourrait-il pas faire changer d'avis certaines et certains qui y trouveraient alors un intérêt financier direct et personnel, je le crains fort, alors refonte du code minier, oui pourquoi pas, mais avec quelle visée ?