La problématique de l'exploitation des gaz de schiste prend sensiblement le même chemin en Amérique du Nord, avec tout de même une différence fondamentale, c'est que chez eux, on fore déjà, et que des exemples réels, et pas seulement des craintes virtuelles, ont déjà révélés les divers dangers, les atteintes évidentes à l'environnement, les misent en danger des populations, au point que la tendance qui se voulait à l'acceptation de ces exploitations, est véritablement en train de s'inverser, cet exemple n'est-il pas le meilleur dont on puisse s'éclairer et s'inspirer, pour élargir la prise de conscience.
En France :
Extrait :
VILLENEUVE-DE-BERG (Ardèche) (AFP) - Plusieurs milliers de personnes, dont José Bové, ont convergé samedi en Ardèche pour le premier rassemblement national contre l'exploitation du gaz de schiste, malgré l'annonce par la ministre de l'Environnement de la suspension des travaux.
Derrière le slogan "No gazaran", entre 10.000 (selon la préfecture) et 20.000 personnes (d'après les organisateurs) ont fait, le temps d'un après-midi, du petit bourg de Villeneuve-sur-Berg l'épicentre de l'opposition croissante à l'exploitation de ce gaz emprisonné à 3.000 mètres sous terre.
A pied, à vélo, en poussette, en voiture ou en autocar, une foule bigarrée et bon enfant, venue de tout l'Hexagone, s'est rassemblée sur une aire de repos au bord de la route nationale, interdite à la circulation, pour dire "Stop au gaz de schiste".
En contrebas, la plaine de Mirabel, des fermes, des vignes, des cultures, un camping. Au loin, les montagnes si chères à Jean Ferrat. Ici, "ils risquent de forer deux puits" et d'ériger une torchère, pour brûler les gaz, explique Guillaume Vermorel, spéléologue et l'un des initiateurs du rassemblement.
http://www.midilibre.com/articles/2011/02/27/ALES-Unis-contre-le-gaz-de-schiste-1550421.php5
Extrait :
« La seule solution c'est l'abrogation », commente José Bové en parlant des permis de prospection. « Ce
rassemblement historique, à peine après trois mois de mobilisation citoyenne, va donner à réfléchir aux ministres. La population n'acceptera pas maintenant qu'elle connaît les dégâts causés au
Québec ou aux Etats-Unis. Dès lundi nous demandons un rendez-vous aux ministres de l'Industrie et de l'Ecologie. »
De nouveaux rassemblements sont prévus, le premier forage en France débutant le 15 avril en Seine-et-Marne, a annoncé José Bové. « Si cela
ne suffit pas on se retrouvera tous cet été sur le Larzac », promet le député européen.
Au Québec :
Extraits :
Le ministre du Développement durable aura alors entre les mains le rapport tant attendu du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) sur le gaz de schiste.
À partir de lundi, donc, la pression sera forte sur lui pour qu'il rende public sans tarder le document.
Mais il peut, s'il le désire, prendre tout son temps. Le ministre Arcand aura 60 jours à sa disposition, donc en principe jusqu'à la fin avril, pour publier le fameux document.
Il y a fort à parier que Québec ne pourra résister longtemps à la pression et devra publier le document et, surtout, indiquer rapidement dans quelle mesure il appliquera les recommandations qu'il contient.
Jusque-là, l'industrie du gaz de schiste, désormais représentée par l'ex-premier ministre Lucien Bouchard, retiendra son souffle.
Car tant que les conclusions du BAPE ne seront pas connues, la possibilité de voir cette industrie devoir retirer ses billes pour cause de moratoire sera bien réelle.
Jusqu'à maintenant, rien n'a filtré des conclusions du BAPE.
Chose certaine, le processus est en marche dans les délais prévus. Une porte-parole du BAPE a indiqué que l'organisme avait fait ses devoirs et remettra son rapport au ministre ce lundi, selon l'échéance imposée.
Pour sa part, le cabinet du ministre Arcand a soutenu que ce dernier ne s'engageait d'aucune façon à rendre public le rapport dès cette semaine. Il prendra le temps requis pour le lire, et faire analyser les recommandations qu'il contient par les fonctionnaires du ministère.
Mais il souhaite le rendre public le plus promptement possible, a indiqué une porte-parole.
Pour l'instant, donc, aucune date n'est fixée, ni aucune activité de presse prévue.
Rappelons que c'est à la fin du mois d'août, alors que les manifestations de colère de citoyens inquiets se multipliaient, que le ministre Arcand annonçait qu'il demandait au BAPE de lui soumettre des recommandations dans ce dossier très controversé.(...)Au fil des mois, devant le tollé soulevé dans la population et la multiplication d'incidents sur les sites de forage, le gouvernement, au départ très favorable à l'exploitation de cette ressource, a été amené à réviser sa position.
Auparavant ardent défenseur du gaz de schiste, le ministre Arcand faisait volte-face, le 21 janvier, et n'excluait plus l'idée d'un moratoire sur l'exploration et l'exploitation de cette filière.
Se disant extrêmement préoccupé par des fuites de gaz survenues dans des puits de la région de Lotbinière, il disait juger que l'industrie ne contrôlait tout simplement plus la situation.
Il y a présentement une trentaine de puits en activité au Québec.
A en croire les industriels, et NKM, on ne risque pas cela en France, car on est tellement mieux protégé chez nous !.