Je dois dire que cette question là s'est imposée depuis déjà pas mal de temps, et je dois dire que je n'ai pas de certitude.
Il y a bien sur ce qui me semblerait positif, à savoir l'utilisation bénéfique du CO2 et de fait sa réduction, mais la crainte qui en découle tient dans le danger de voir se créer des filières qui nécessiteraient ensuite de continuer à "produire" du CO2, le serpent qui se mort la queue !
Cette même crainte me rend d'ailleurs soupçonneux, au sujet d'une autre problématique d'actualité, celle des algues vertes, même question même crainte !
Voici en tout cas un point de vue qui doit être pris en compte me semble-t'il, je ne suis pour ma part pas convaincu non plus par l'enfouissement loin s'en faut, il y a donc matière à reflexion :
La question qui se pose suite à cette série d’échecs est la suivante : comment gérer le problème incompressible des émissions dans un contexte de développement économique mondial ?
La réponse est simplement de considérer le CO2 comme une ressource et non un effet indésirable. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il ne s’agit pas d’une idée neuve. Les maraîchers produisant sous serre ont ainsi, à tarvers le monde, utilisé le dioxyde de carbone comme un nutriment… donnant ainsi un autre sens à l’expression “gaz à effet de serre”.
Récemment, le très sérieux et respecté Institut Fraunhofer pour l’Environnement, la Sécurité et les Technologies Energétiques (Allemagne) a calculé que 80% des émissions de CO2 de l’industrie germanique pouvaient être capturés et réutilisés dans des serres installées sur les toits, de manière profitable. Le message est clair et les chiffres parlent d’eux-mêmes : plutôt que de compter sur une règlementation inefficace, la bonne manière de gérer les émissions de CO2 est de maximiser leur ré-emploi et de les considérer comme une ressource productive.(...) Il ne fait aucun doute que la réduction des émissions grâce aux renouvelables et que l’apport des technologies telles que les smart grids font partie de la solution, mais à l’heure actuelle on passe totalement à côté du potentiel offert, dans les processus agro-industriels, par l’emploi du CO2comme une ressource.
Le secteur des énergies fossiles a adopté une démarche tiède, proposant de capturer le CO2 et de l’enfouir… aux frais des contribuables. Ceci puisqu’aucune entreprise ayant un peu de bon sens n’irait à ses propres frais se débarrasser d’une ressource valable. La séquestration n’offre d’autre part aucune solution en ce qui concerne de nombreux aspects relatifs à la toxicité induite par la production de carburants d’origine fossile, ni par sa consommation. Le débat n’est pas neuf aussi il s’avère inutile de le redéployer ici, l’important est de penser à effectuer la transition entre “séquestration” et “ré-utilisation”.
Qu'en pensez-vous ?