Souvenons nous.
Un nouveau jugement vient de tomber, après celui de l'Erika qui permet de considérer que toute pollution des côtes est maintenant juridiquement condamnable, voici celui d'AZF, qui établie la responsabilité pénale pleine et entière à l'encontre des dirigeants de sites classés dangereux de type Seveso 2, mais ce jugement va je pense irradier bien au delà, tout au moins c'est ce que j'espère.
Extrait :
11 ans et 3 jours après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse qui a fait 31 morts et 2500 blessés, la cour d'appel a condamné le directeur de l'usine et la société Grande Paroisse pour
homicides involontaires par négligence ou imprudence. Le premier a été condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis, la seconde à 225 000 euros. Cette décision a aussitôt fait
l'objet d'un pourvoi en cassation mais devrait malgré tout faire jurisprudence sur la responsabilité des entreprises classées Seveso 2.
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« Ce verdict est un soulagement pour les victimes, les riverains et les salariés mais c’est aussi un message pour tous les directeurs d’usine Seveso 2 » explique Sophie Vittecoq membre du Collectif « Plus Jamais ça, ni ici ni ailleurs ». Cette association de citoyens, partie prenante du procès, a été créée après l’explosion de l’usine AZF de Toulouse et milite activement pour la défense des riverains de zones à risque. Elle ajoute : « Le tribunal reconnait que le mode d’organisation du travail sur le site est à l’origine de la catastrophe. Il dit clairement aux directeurs d’usine qui voudraient prendre des risques pour tenir leurs objectifs managériaux qu’ils risquent la prison. Ils n’agiront peut-être plus de la même façon à l’avenir !» Au delà de ce jugement, ce que je voudrais voir évoluer à l'avenir, c'est le regad sur la prévention des risques comme le souligne le collectif "plus jamais ça, ni ici ni ailleurs" plus loin dans cet article pré-cité, la prévention et la limitation, voir l'annulation de certains risques doit faire l'objet d'une bien plus grande prise en charge, d'un investissement bien supérieur, dans ce type de cas comme dans toute forme d'industrie et de commerce, c'est bien un changement de mentalité globale qu'il faudrait pouvoir faire germer dans l'esprit de l'ensemble des acteurs industriels mondiaux, quel rève ! Et puis surtout je soutiens totalement cette intention de faire changer cette loi abjecte adoptée en 2003 suite justement à cette catastrophe d'AZF, non ce ne sont pas les citoyens qui résident à proximité de sites classés dangereux, et pas seulement ceux classés Seveso 2 d'ailleurs, qui doivent prendre en charge leurs protection et d'éventuels travaux necessaires à se protéger des risques, c'est celui qui créer ce risque qui doit en supporter les préventions. |