Le cercle vicieux est en marche, l'addition des phénomènes, ne va pas nous être favorable loin de là, je me souviens avoir lù quelque part, que les arbres et les végétaux en générale captait moins de CO2, au fur et à mesure que la T° augmente, il semble aussi que l'augmentation amplifie également l'acidification de l'océan, ce qui induit aussi si j'ai bien compris, un moindre captage de ce même CO2, pour ne parler que de lui, seulement voilà, ce n'est pas tout, voilà donc un autre phénomène négatif, qui vient s'additionner à la déjà longue liste des impacts favorisant le réchauffement climatique.
ça fait froid dans le dos !
Extraits :
La fonte du pergélisol, ces sols gelés des hautes latitudes, fait peur, à cause des relargages de méthane qu'elle provoque. Un coup d'accélération de l'effet de serre est-il à craindre ? Pour mieux le comprendre, des biologistes ont interrogé l'écosystème microbien, acteur majeur du phénomène, avec un puissant outil génétique : lamétagénomique. Réponse : les bactéries modifient leur fonctionnement pour absorber du méthane, mais rejettent du CO2 et du protoxyde d'azote.
La fonte du pergélisol (plus connu sous le nom anglais de permafrost) pourrait libérer une grande quantité de carbone qui, digérée par les bactéries également emprisonnées au cœur de la glace, mènerait à la formation de plusieurs gaz à effet de serre puissants. C’est ce que révèle une étude publiée cette semaine dans la revue Nature.(...)
En analysant le métagénome de l’écosystème emprisonné au cœur du sol gelé, les scientifiques ont ainsi pu mettre en évidence la présence de plusieurs bactéries (entre autres microorganismes) dont certaines sont capables de transformer le méthane en dioxyde de carbone, tandis que d’autres sont responsables de la synthèse de méthane (probablement une nouvelle espèce). Ce qui explique la libération de ces deux gaz lors de la fonte de la glace (CO2 et CH4). Le méthane étant un gaz provoquant un effet de serre bien supérieur à à celui du dioxyde de carbone (le chiffre retenu est de 25 fois plus), cette transformation en CO2 conduit donc à un moindre effet de serre. Mais le bilan est plus délicat à estimer...(...)
Le gaz hilarant : un problème moyennement drôle
En effet, les bactéries méthanogènes, après le dégel, modifient l’expression de leurs gènes. La dénitrification est un processus en plusieurs étapes : réduction de nitrate qui entraîne la formation de protoxyde d'azote (N2O), qui est ensuite transformé en azote (N2). Mais après le dégel, davantage de nitrate est réduit, tandis qu'autant de N2O est transformé en azote. Or le protoxyde d’azote (le gaz hilarant) est un gaz à effet de serre extrêmement puissant et, de plus, destructeur de la couche d'ozone.
L’analyse métagénomique du pergélisol et de sa surface fournit ainsi de nombreuses informations que les scientifiques utilisent afin d’élaborer des scénarios complexes et, dans ce cas, de prévoir les quantités de gaz dégagées lors de la fonte du pergélisol. Cette technique permet aussi d’identifier les acteurs et de mettre en évidence leur capacité d’adaptation à un environnement.
Dans le cas de cette étude, la métagénomique offre également un aperçu de la catastrophe qui nous attend au fur et à mesure que le pergélisol fond. Et si la quantité de méthane rejetée semble moins importante que prévu, elle est compensée par d'autres gaz à effet de serre puissants.