L'exploitation des gaz non conventionnels, notamment le gaz de schiste va grand train aux États-Unis, là bas comme partout ailleurs les premiers chiffres annoncés des sois-disant réserves exploitables, sont nettement revu en baisse.
La Pologne voit d'ailleurs s'éloigner sa première euphorie, tant les chiffres annoncés au départ sont maintenant fortement minimisés, et sans doute encore supérieur à ce qui serait vraiment sous-tiré à la terre au final. Les entreprises étrangères semble même commencer à remettre en question les investissements espérés par le gouvernement Polonais, il convient donc de rappeler que les réserves de ces gaz dans le sous-sol Polonais nous ont été annoncées comme les plus importantes en Europe, devant au départ permettre à ce pays de se débarrasser de sa dépendance du gaz Russe, et lui donner une réserve exploitable pendant une centaine d'années, qui se transforme maintenant en une petite vingtaine d'année, d'après certains chiffres non vérifiés vu sur le net ces derniers temps.
L'exploitation des gaz de schiste quand bien même elle se généraliserait, ne repousserait donc notre manque de carburant fossile que de quelques décennies 2, 3, 4 voire 5 peut-être, mais sans doute pas plus, certain pensent que c'est toujours ça et que cela permettrait de progresser en parallèle dans les autres technologies, notemment renouvelables qui ne sont pas encore matûre et "compétitives".
Il convient donc là de rappeler que, si le gaz émet moins de CO2 dans son utilisation, que le charbon, son exploitation elle génère des fuites de méthane dans l'atmosphère, qui elles sont une horreur sur le plan climatique, et également pour la couche d'ozone.
Ce méthane commence donc à faire parler de lui, au point que l'idée de l'exploiter qui n'est pas nouvelle, s'amplifie, et prend même de nouvelle voies, voyez donc ce qui est en train de germer dans les cerveaux si intelligents de certains chercheurs qui ne reculent devant rien :
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/70057.htm
Extraits :
Alors que le gaz naturel non conventionnel - le gaz de
schiste en premier lieu - bouleverse depuis quelques années le secteur de l'énergie, certains travaillent déjà à la prochaine étape. Ainsi, une équipe de recherche américano-japonaise a réussi à
extraire de manière continue des hydrates de méthane dans la région de North Slope, en Alaska, a annoncé le Secrétaire à l'Energie Steven Chu le 2 Mai 2012.
L'hydrate de méthane, la "glace qui
brûle"
Les hydrates de méthane, également appelés chlarates de
méthane, désignent des molécules de méthane piégées au sein d'une fine "cage" de glace. Il s'agit d'une formation qui survient naturellement dans les milieux à basse température et à haute
pression, notamment dans les bassins sédimentaires au niveau du plancher océanique et dans le pergélisol des régions polaires
(permafrost). (...) La quantité de méthane
supposée présente dans les formations d'hydrates de méthane est phénoménale, probablement plus importante que dans toutes les autres réserves de pétrole et de gaz connues au niveau mondial. Elle
pourrait être aussi importante que 1.230.000 milliards de mètres cubes, soit 370 années de consommation mondiale de gaz naturel au rythme actuel. (...) Un exploit technologique : extraire des hydrates de méthane tout en
stockant du carbone
Dans cette optique, une équipe de recherche conjointe au
Département de l'Energie (DoE), et aux compagnies pétrolières ConocoPhillips et Japan Oil, Gas and Metals National Corporation (JOGMEC) s'est employée à tester - avec succès - une technologie
expérimentale destinée à l'extraction des hydrates de méthane, développée par la compagnie Chevron et l'université de Bergen, en Norvège.
Pendant près de deux mois, du 15 février au 10 avril 2012,
l'équipe a injecté un mélange de dioxyde de carbone (CO2) et d'azote pur dans un puits de près d'un kilomètre creusé dans le pergélisol dans la région de North Slope, en Alaska. Une fois
imprégnées de dioxyde de carbone, les formations de chlarates devraient libérer les molécules de méthane emprisonnées pour les échanger par celles de CO2. Pendant 30 jours consécutifs, le puits a
produit du gaz naturel, tout en conservant le CO2 injecté. Cette performance pulvérise le précédant record de production de gaz naturel d'hydrates de méthane, qui était de 6 jours en 2008 sur un
puits canadien, en utilisant une technique d'extraction par dépressurisation. (...) Une "bombe climatique" en puissance
Cependant, la future exploitation des hydrates de méthane
soulève beaucoup d'inquiétudes quant au risque d'aggravation du changement climatique. Le dioxyde de carbone issu de la combustion du méthane extrait des hydrates n'est pas directement en cause :
c'est le même que celui du gaz naturel conventionnel. Au contraire, grâce aux énormes ressources théoriques disponibles, une exploitation à grande échelle des hydrates de méthane pourrait même
avoir un effet bénéfique en substituant le gaz naturel à d'autres sources d'énergie plus émettrices de gaz à effet de serre (GES), comme le charbon.
Le problème réside dans la grande fragilité des formations
d'hydrates de méthane. Si les conditions ambiantes sont modifiés trop brutalement - par exemple en cas de hausse de température ou de baisse de pression, les hydrates peuvent se "briser" et
libérer subitement d'importantes quantités de méthane, qui peut alors "fuiter" dans l'atmosphère. (...) L'exploitation des hydrates de méthanes pourrait être "soit la prochaine
révolution dans le monde de l'énergie, soit le pari le plus dangereux que l'humanité n'ait jamais fait" résume Richard Charter, fellow de la Ocean Foundation et membre du comité consultatif sur
les hydrates de méthane du DoE. "Et pour l'instant, nous ne savons pas duquel il s'agit".
L' exploitation des gaz de schiste est déjà considérée comme terrifiante, et hautement préjudiciable à l'environnement, alors que dire de ce qui se profile là, je suis effaré par les chiffrages annoncés de sois-disant réserves possibles une fois de plus tellement énormes, qu'ils ne peuvent provoquer qu'une "ruée vers...", mais qui très certainement viendraient à se dégonfler dès que les premières exploitations rendraient leurs verdicts.
Notre dépendance aux produits fossiles est si profonde, que le pire est envisageable !