LiberNormativité, ÉgalUniformité, FraternInhumanité
De tous les maux et de toutes les craintes que je ressens face à l'évolution de l'humanité et des conditions de vie et ou de survie qu'elle affronte sur terre, souvent conséquences directes de ses propres choix et orientations, le plus inacceptable est l'entrave à la liberté de l'autre que mettent en œuvre certains humains à diverses échelles qui vont de la relation personnelle individuelle qu'on peut avoir avec un autre individu à l'organisation de lois et injonctions étatiques, idéologiques et religieuses.
La démocratie serait le moins mauvais des régimes imparfaits selon Platon, encore faudrait-il évaluer de quelle type de démocratie il est question pour jauger la pertinence de cette affirmation. La démocratie élective représentative telle que nous la vivons en France tient plus de l'oligarchie technocratique et institutionnelle que d'un régime qui aurait encore un lien réel avec l'expression de la volonté de la majorité du peuple qu'elle est sensée représenter.
Je ne dis pas ici que je sois persuadé que la volonté de la majorité d'un peuple soit le meilleur choix, cette question là, tranchée il y a longtemps par le même Platon, n'a pour ma part pas reçu de vrai réponse, car il faudrait en tester réellement les issus possibles en tout temps et en tout lieu. De cela il ne fut plus jamais question depuis que les "élites" quelles soient intellectuelles, aristocratiques, religieuses, idéologiques, technocratiques ont organisés la main mise sur les instances décisionnelles, et sur les choix possibles d'élections des prétendues meilleurs "représentants" possibles.
La démocratie serait gage de liberté, d'expression, de choix, d'opposition, d'évaluation des choix des autorités misent en place de quelque manière que ce soit ! De cette démocratie là il n'a jamais été réellement question et on nous en a éloigné de plus en plus, le peuple acceptant que celles et ceux qui ont orchestrés la "représentativité" nous restreignent et nous limitent au fil du temps a des choix électifs cadenassées.
Même "représentative" la pseudo démocratie est sans doute effectivement le régime dans lequel, il y a peu encore, la plus grande liberté d'opposition et d'expression à quelque peu survécu dans sa capacité de se voir "autorisée" à se faire entendre et à co-exister. Mais cette permissivité n'a en rien empêché la main mise d'une minorité "élue" ou pas par une de plus en plus infime partie des élect·rice·eur·s. Même existante et tolérée l'opposition aux choix des décideurs installés électoralement est somme toute vaine (quand bien même la majorité des électeurs votent lors d'un référendum dans le sens opposé à ce que la minorité d'élu·e·s souhaite, cette dernière en fait fi finalement et impose tout de même son orientation a plus ou moins long terme), en toute "mansuétude" pour l'existence d'une opposition majoritaire !
Ce temps là de l'acceptabilité des opposant·e·s acti·ve·f·s est révolu ! Les masques tombent, s'opposer s'apparente maintenant à de l'adversité inacceptable, illégitime, traîtresse... condamnable.
Dans cette situation ce qui m'indigne et m'interroge le plus n'est pas l'attitude de celles et ceux là que ça sert, ils et elles l'ont organisé et entretenu avec succès, non c'est l'apathie de la majorité silencieuse, le silence des masses, l'indifférence de la plupart, sont-ielles aveugles à ce point ? Sont-ielles vraiment inconscient·e·s ? Sont-ielles insensibles à la disparition active des libertés individuelles, des droits à s'opposer, de la faculté à penser autrement et a le revendiquer ?
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