Si je me fais capter l'attention, depuis quelques années ce n'est plus par les écrans télévisuels, par contre ceux qui me conquièrent sont ceux de l'ordinateur et des liens vers l'internet dont je ne sais plus me défaire. Assoiffé d'information, de découvertes, de confrontations des idées et des points de vues, d'envies de comprendre ce qui nous détermine, ce qui nous forge, ce qui nous enferre, je n'ai de cesse de naviguer, de multiplier les onglets, de mettre en balance visions et conceptions des choses et des événements.
Il m'arrive toutefois et je l'ai déjà partagé ici de me retrouver devant des télévisions et dans ce cas il n'est pas rare, tant leurs fréquences sont resserrées, de se voir interpellé et sollicité par les nombreuses séquences publicitaires, qui s'allongent et se multiplient, j'ai découvert qu'un film peut maintenant être morcelé trois fois par ces découpages commerciaux.
Pus encore que leurs multiplicité, ce qui m'effare et me révulse le plus c'est de constater comment les publicistes usent et abusent de détournements et de manipulations de nos émotions, de nos sensations profondes, on ne vente plus les qualités et les particularités d'un produit, on lui confère des vertus émotionnelles et des facultés à produire un bonheur prétendu, des satisfactions vitales, des qualités affectives, soignantes et réparatrices, soigner le mal par la mal, le consumérisme qui guérirait de l'hyper-consommation !

Il n'y a aucune déontologie ni aucune morale ni aucune éthique chez les vendeu·se·r·s de chimères, tous les coups sont permis, des plus vils aux plus bas, on tire sur toutes les ficelles, sans vergogne. Le mensonge, l'exagération, la surenchère d'artifices et de ruses est devenue la règle, à l'instar du cinéma et de ses effets visuels qui outrepassent toute capacités physiques, ce sont les réalités physiques et psychologiques qui sont torturées et influencées.
Ce n'est donc pas le manque de scrupule des GAFAM qui dénote avec les reste de cette société dévouée au commerce, mais c'est un effet normal de la dégradation fondamentale de nos sociétés.