J'aimerais tant trouver des arguments et des mots pour les défendre mieux, comment y parviendrais-je quand d'autres plus compétents, plus spécialistes, plus réputés, plus reconnus n'y parviennent pas non plus, ou tout au moins ne parviennent pas non plus à convaincre le plus grand nombre.
Je ne partage pas mes réflexions, mes recherches, mes questionnements, mes doutes et mes convictions pour toujours convaincre du bien fondé de ce que je pense, je le fais d'abord et avant tout pour relayer ce qui me semble le plus proche de l'analyse que je fais moi même de ce que je comprends de l'existence.
L'une de ces persuasions n'est pas récente pour moi et tient au fait qu'on tente de nous embobiner, et que même des gens qui pensent vous vouloir du bien se font tromper et tentent de vous embarquer dans leurs erreurs de jugements, je l'ai déjà évoqué, mais il faudrait sans doute le dire sans cesse pour avoir une toute petite chance de se faire entendre, nous ne nous sauverons pas des cataclysmes qui s'enclenchent en croyant à des sornettes !
Non les gestes individuels, fussent-ils radicaux ne permettront pas d'inverser les surexploitations ni les pollutions ni d'endiguer le réchauffement ou les pertes de biodiversités, ni aucunes des menaces que nous avons engendré, à moins que ces gestes individuels soient commis par tou·te·s en tout lieux, immédiatement et à tout jamais ce qui vous en conviendrez est juste l'utopie la plus invraisemblable à laquelle on pourrait croire, et pourtant il y en a pour prétendre qu'on pourrait y parvenir sauf qu'il oublient de préciser que pour cela il faudrait au bas mot plusieurs générations, or il nous reste au mieux une génération pour changer de paradigme.
Parmi les leurres qu'on essai de nous faire miroiter, celui du recyclage, que je vise en particulier à travers ce billet, masque une impossibilité essentielle, rien ne se recycle durablement, alors qu'on veut nous bercer d'illusions en prétendant que nous serions en mesure de subvenir à nos besoins en réutilisant à vitam eternam des ressources que nous trouverions dans nos objets et outils en fin de vie ou en les recombinant pour qu'ils puissent à nouveau nous être utile.
Le recyclage n'a rien de durable !
L'économie circulaire est un cercle vicieux et vicié, la grande majorité adhère à cette lubie et en considère même l'implémentation dans nos habitudes comme un outils de transformation de nos sociétés disons occidentales, il nous faut repenser fondamentalement le "développement", oublier et proscrire le prétendu "progrès" qui n'est qu'une fuite en avant scientiste et techniciste qui nous opprime et nous aliène, plus qu'elle ne nous libère, et l'accentuation de sa pression civilisationnelle réduit d'autant plus nos liberté que n'augmentent l'uniformisation des pensées qui en résultent. Il nous faut démasquer et bannir la notion maintenant totalement altérée et dévoyée de "la croissance" qui n'est qu'une expansion aveugle suicidaire et mortifère, qui soutire aux uns pour faire croître et enrichir les autres.
Oui il va falloir recycler bien sûr, mais pas comme un moyen de poursuivre avec la même vision du monde et de l'humanité, car cette vision du recyclage que veut nous proposer la machine économique actuelle s'entend rester au service de l'économie de marché, mais parce ce que c'est ce qu'il aurait fallu continuer de faire de tout temps, il va falloir retrouver le sens de la sobriété et du partage, c'est là non pas dans nos cerveaux si vous me permettez une image et une notion simpliste, mais dans nos cœurs, qu'est la seule voie qu'il nous faut prendre.
