Je ne suis pas un aficionados de "Thinkerview", enfin je veux dire par là que je ne visionne pas couramment les interview dont je n'apprécie que modérément la forme, mais parfois, soit parce que je connais quelque peu l'interviewé·e et que je suis curieux alors de ce qui va en sortir soit soit au contraire que, et c'était le cas pour "Barbara Stiegler", je ne connais pas la personne, et alors je souhaite découvrir ce quelle peut avoir à dire et à exposer, pour commencer à envisager comment elle se positionne par rapport à mes propres opinions.
Cette femme auteure d'un livre (que je n'ai pas lu) dans lequel elle interroge et critique le principe d'adaptation qu'il faudrait adouber selon les libéraux, des néo aux ultra en passant par tous les autres, dit des choses qui m'ont interpellé, et c'est pour cela que je partage ce questionnement, car une fois de plus, tout ce que j'ai entendu là résonne en moi et fait naître bien plus de questions qu'il n'entérine de réponses. "Il faut s'adapter", loi inéluctable au yeux d'un grand nombre car instituée et assénée de manière systémique, je découvre donc ce regard particulier sur notre société telle qu'elle est devenu et les rouages qui l'ont participé à cette situation.
J'ai toujours pensé être mondialiste, dans le sens où je souhaite que l'être humain à terme au delà des frontières, des états, des nations, et de tout ce qui peut les séparer puissent arriver un jour à convenir, construire un monde où toutes et tous pourraient vivre en paix, et en coopération avec l'ensemble des habitants de la planète, dans un but humaniste partagé. Jamais il ne m'est venu à l'esprit par contre que les formes de vies et d'organisations, elles, devraient être uniformes, encore moins uniques et jamais je n'avais envisagé que le libéralisme avait cet objectif, si l'on en croit la lecture qu'en fait cette philosophe, faire du monde un ensemble homogénéisé. Je le projette moi complexe et multiforme, est-ce donc le mondialisme qui serait un objectif néfaste, je ne crois pas, mais bien comment on l'envisage tant dans le fond que dans les formes.

Parce que j'ai été intrigué et pour en savoir plus sur cette femme, son parcours, son analyse j'ai donc cherché à écouter d'autres de ces diverses interventions sur les médias, médias dont elle décrit comment ils peuvent être utilisés, tout comme j'en diffuse les dénonciations avec d'autres. Je suis une fois de plus effaré par l'attitude d'un autre intervieweur beaucoup moins éclairé et neutre dans cette autre interview diffusée sur le net, comme une illustration des alertes au sujet de l'attitude "chien de garde" d'un nombre effarant de présentat·rice·eur·s, chroniqueu·r·se·s. Plusieurs choses m'ont donc touchées mais l'une de celle qui m'a le plus marqué dans ce qu'elle explique dans l'interview partagée ci-dessous, c'est lorsqu'elle évoque l'hypothèse que la fabrique du consentement dont j'ai relayé sur ce blog ce qu'en avait décelé Noam Chomsky était bien une volonté orchestrée, un but à atteindre.
Vont-ils échouer vraiment dans cet objectif ? Je ferais en tout cas pour ma part tout ce que je peux pour participer à lutter contre un tel dessein.