Toute ma vie j'ai cru, au point d'en faire l'un de mes piliers de structure mentale, qu'il fallait contre vent et marée participer aux élections et plus récemment aux diverses possibilités de s'exprimer lorsque cela nous est proposé, ainsi j'ai donné des avis, exprimé mes opinions dans diverses consultations et ou enquêtes publiques, référendum, etc, ceci pour que vous compreniez bien le bouleversement qui est en train de s'opérer en moi pour que j'en arrive à remettre en question l'idée même de "participation".
Pour faire société il faut pourtant que les points de vues différents soient non seulement dis, exprimés, mais écoutés, entendus, pris en compte, ce n'est qu'à ces conditions réunies qu'on peut vraiment envisager un vivre ensemble équitable, partagé, librement consenti, or que ce passe-t-il depuis que le monde est monde, à peu près jamais dans aucune société ces possibilités d'expressions n'ont été permises à l'ensemble des populations à chance égale de se faire entendre, et d'être assuré d'être vraiment écouté.
Participer n'est-ce pas cautionner ? Cette question à tout chamboulé lorsque qu'elle s'est imposée à moi, alors que nous sommes trahi sans cesse, comment avaliser encore des systèmes qui nous grugent, nous trompent ?
Quand ce ne sont pas des promesses non tenues, ce sont des actes contraires à l'expression de celleux qui ce sont exprimées, quand ce ne sont pas des programmes que l'ont renie ce sont des voltes-faces politiques.
Je n'ai pas participé au grand débat, c'est la première fois que je m'abstiens délibérément, et ce qui en résulte confirme ce que j'en avais pressenti, qui n'était pas difficile à envisager, tout dans ce grand débat de sa conception à ses conclusions respire la manipulation politique, je ne voterais plus aux échéances nationales pas plus que je n'exprimerai de vote pour les européennes, quand je voudrais voir totalement refondée l'idée européenne.
Je ne participerais pas non plus au débat public sur le plan national de gestion des matières et déchets radioactifs, ce que propose la CNDP, alors même que ce sujet est pour moi au moins aussi important que celui du réchauffement climatique, parce que tous ces choix nous sont imposés en réalité, sans qu'aucun vote ou débat n'ai la moindre chance de changer les orientations choisies pas des décideurs qui n'ont cure de ce que souhaitent les populations. Un questionnement sans remettre en cause la pire des solutions qu'est CIGEO et qui est pourtant celle qui a été choisie en faisant fi des conditions même qui en avaient été le cahier des charges originel, n'est pas un choix. J'ai dépassé le stade des doutes de FNE, la vision des réponses possible par Reporterre, à déjà été mise en action et n'a rien changé, il n'y a pas de prise en compte de l'avis de toutes les formes d'oppositions aux lobbies et lubies nucléocrates.

Que faire alors ? Continuer les actions d'informations ? Oui bien sûr mais si c'est indispensable, ce n'est bien sûr pas suffisant, pas plus que ne sera suffisant de me rendre pour la 4em année consécutive à la 4em édition du festival mayennais proche de chez moi "Avant que ça pète" d'autant que la nouvelle orientation en forme de réponse du gouvernement qui n'en a qu'une pour n'importe quel sujet ce serait de "privatiser" ce qui bien sûr n'est pas une réponse acceptable, certains syndicats et certains députés s'y opposent bien sûr, leurs voix ne seront bien évidemment pas écoutées.
Alors ne pas participer à ce grand débat certes mais ne pas se taire pour autant, alors c'est vers cet autre débat alternatif, avec l'Atomik tour que je vais aller exprimer mon opinion, ça ne changera rien non plus évidemment, mais là au moins il n'y aura pas de tromperie.