Nous évoluons dans une grande tromperie structurelle qui à force de manipulation de la pensée, d'accentuation de l'étroitesse d'esprit, nous fait voir la réalité des choses de manière parcellaire, nous amenant souvent à ne porter nos regard que sur des thématiques isolées, comme si elles n'étaient pas intrinsèquement reliées les unes aux autres, interdépendantes. Quand certains ne vont voir d'issue que grâce à une taxation carbone élevée et généralisée, d'autres ne mettront l'accent que sur une fiscalité globale plus équitables, d'autres encore ne pointeront que les seules dépenses publiques, quand la lutte contre l'évasion fiscale sera présentée par certain·e·s comme la pierre angulaire de tout changement possible, pendant ce temps il y en a pour mettre en avant la folie des dépenses militaires globales, quand d'autres ne s'attacheront qu'au nucléaire militaire, etc etc toutes ces pistes sont complémentaires, alors qu'on voudrait apporter une solution globale à travers chacune d'elles séparément, elles devraient être une addition de sources de financements, une composition globale, ce sont sur tous ces leviers qu'il faut agir en même temps, en les privilégiant tous si j'ose dire.
On, tant celleux qui veulent qu'on s'égare en nous orientant à focaliser sur un aspect des choses que celleux qui s'y engouffrent pour ne plus regarder qu'à travers ces prismes réducteurs, se fait tromper quand on ne se trompe pas soit-même, par nos œillères et réductions de vue.
Le fondement budgétaire qui établie la dette publique comme une base inattaquable est une machination, l'inéluctabilité des dépenses militaires est une idéologie, tout comme l'est le nucléaire civile qui en est l'excuse énergétique extrêmement coûteuse à terme, les cadeaux fiscaux aux entreprises qui ne font que les incorporer en majorité maintenant à leurs dividendes redistribués à leurs actionnaires, grands patrons et collaborat·rice·eur·s des hautes sphères, la permissivité coupable dont bénéficient les optimisations et évasions fiscales, sont des ruines structurelles qui sont les vrais causes de la disparition des budgets pour le commun, accaparés et détournés qu'ils sont par les classes les plus riches qui n'en ont pourtant aucunement besoin, or on les présente comme des nécessités indépassables et indiscutables, ceci est une ruse, un piège dans lequel nombreu·ses·x tombent.

Ce sont tous ces fléaux auxquels il faut s'attaquer en même temps, non pas séparément, tous ensemble et pas seulement chacun dans son coin, il nous faudrait donc nous liguer, relier ces revendications éparses, divisées, qui sont pourtant toutes des conséquences d'un même système de domination et de vol des moyens communs qu'on détournent.