Justifiée par l'injustice le ressentiment des fâchés de l'augmentation de la taxation carbone ne risquent-ils pas de se tromper de combat ?
Je suis indécis, perplexe, partagé face à ce mouvement populaire que je souhaite pourtant de tous mes vœux, et qui pour la première fois semble majoritaire quand les revendications et protestations des défenseurs de la nature ou des minima sociaux, ou encore de la justice fiscale, de la défense de la démocratie, de la lutte climatique, de la paix, et de tant d'autres causes humanitaires, sociales, et environnementales ne sont défendues et portées que par des minorités dont je fais partie régulièrement.
Est-ce juste, que l'augmentation du prix du carburant soulève un tel haro quand les faibles taxations des kérosènes et gaz-oil pour les professionnels laissent indifférents ? Est-ce justifié quand les autres injustices sociales et sociétales laissent la plupart des gilets jaunes dans les boites à gants ?
Je suis même agacé à vrai dire quand toute une injuste politique, tant sociale qu'environnementale, ne fait se lever qu'une minorité, oui je

comprends les enjeux pour les plus pauvres, oui je comprends que c'est comme un symbole, une goutte d'eau qui ferait déborder le vase, soit, admettons, je ne peux pourtant me défaire d'un doute, d'un goût amer, pour combien de celles et ceux qui vont jaunir nos routes, le courroux n'a d'autre justification que l'empêchement à continuer de brûler autant de pétrole qu'on le désir pour sa liberté chérie de courir les routes autant qu'on le souhaite et sans entraves budgétaires ?
Je suis conscient qu'en soulevant cette question je risque d'être très mal compris, et probablement mal interprété, je veux juste qu'on se pose les bonnes questions et qu'on mènent d'abord les combats les plus justes et justifiés.
Je serais, malgré mes réticences et ma défiance dans la rue aussi samedi, sans gilet jaune mais à leur côté, en brandissant comme le propose François Ruffin, qui une fois de plus m'ouvre l'esprit à une analyse que je n'aurais sans doute pas eu seul, une affichette scandant "rend l'ISF d'abord", parce que oui ce sont les plus riches qui une fois de plus sont les épargnés et les moins défavorisés par ce que préconisent et met en branle la Macronie, qu'importe pour elleux le prix du carburant il pourrait doubler ou quadrupler, qu'elleux n'en verraient et n'en subiraient rien !