J'en suis à me demander parfois si des propriétaires privés ne sont pas pour certain·e·s de meilleur·e·s administrat·rice·eur·s des forêts, quand certain·e·s d'entre-elleux semblent mieux les préserver que l'État et ses services, qui eux veulent en faire un nouveau marché de la sylviculture, loin de l'objectif essentiel de gestion du patrimoine et de protection de la vie forestière qu'ils n'envisagent plus qu'en terme de ressource.
Il y a comme un paradoxe, la forêt à grandi en France ces dernières décennies, mais elle n'a sans doute jamais été en plus grand danger ! Si la privatisation pouvait ne pas être à craindre, si tant est que les propriétaires étaient de la veine de celleux que j'ai évoqué plus avant, m'est avis que les nouveaux acteurs qui se présenteraient maintenant n'ont pas de meilleures intentions que les administrateurs étatiques.

Les gardes forestier·e·s l'ont bien compris elleux qui sont aussi sacrifié·e·s sur l'autel de la "rentabilité", ils ne veulent pas devenir de "simples coupeurs de bois" et voir l'ONF restreinte au rôle de productrice de bois. La forêt est un trésor, une démonstration vivante de ce que la nature nous donne comme bienfaits, et pourtant les décideurs institutionnels veulent l'ordonnancer, la calibrer, l'optimiser, en faire une valeur industrielle, si la déforestation n'est plus vraiment à craindre c'est le risque de la malforestation qui se fait jour.