Les révolutions adviennent quand le système résiste de façon trop violente à des demandes qui ne sont plus négociables
Ne sommes-nous pas dans cette configuration historique ?
Dans cet extrait d'interview Olivier Tonneau que je découvre énonce donc cette assertion qui me semble digne d'être évoquée, j'espère qu'elle est empreinte de vérité !
Bien qu'on dise souvent que l'histoire se répète je doute que le contexte historique aussi différent que peut-être le notre de ceux qui ont précédés les diverses révolutions puisse être facilement comparable par des humains lambda dont je fais parti, mais je veux bien admettre que pour des intellectuels autrement plus qualifiés et férus d'histoire comme peut l'être un tel spécialiste des Lumières et de la Révolution française, le regard sur les concordances possibles est beaucoup plus aiguisé.
Tout en marchant samedi aux côtés d'autres citoyen·e·s (venu là pour diverses raisons, divers motifs, divers objectifs, nous affirme également cet homme, j'avais d'ailleurs moi aussi plusieurs arguments qui me motivaient dans ma démarche) je pensais, entre autres-choses, je m'en rends compte maintenant, démontrer que l'ex-ministre Nicolas Hulot a basé son choix de démissionner (que j'aurais aimé lui voir prendre bien plus tôt) sur un jugement en partie erroné (en effet il a affirmé qu'il ne se sentait pas soutenu par un mouvement citoyen assez visible et déterminé, je lui accorde que nous ne sommes pas très nombreux, mais si ses positions avaient été plus fermes et moins équivoques, il aurait reçu un soutien beaucoup plus marqué et manifeste) la défense de l'écologie, la protection de l'environnement, ainsi que la sauvegarde de la biodiversité, la lutte contre les multiples polluants, etc, mais pas que, car pour la plupart d'entre nous c'est aussi la préservation et même l'amélioration du système social et l'humanisme, que nombre de français·es sont vraiment prêt à soutenir, encore faudrait-il que les signaux envoyés par les élites permettent à cette motivation de s'exprimer paisiblement.
Rien dans les orientations choisies et défendues ou consenties et supportées par l'ex ministre et son ministère de l'environnement, ne permettait d'envoyer des signaux positifs à la partie de la population écologiste et humaniste, au contraire tout nous a englué dans une position d'opposants et de réfractaires. Par conséquent les actions de contestations légitimes ont été noircies par certaines violences souvent provoquées, violences dont se sont emparés les médias et les autorités pour délégitimer les résistances.

Comment alors encourager un mouvement citoyen serein et calme, comment alors préparer une révolution sociétale radicale, quand tout pousse plutôt à la révolte ?
La violence avec laquelle les autorités, les institutions, le système, s'acharnent à refuser tout changement important, reflète l'incompatibilité totale qu'il y a entre ce qu'il y a à faire pour vraiment prendre le tournant, la volte-face suffisante pour répondre aux l'urgences climatiques écologiques et humanistes, et le conservatisme méthodique et intransigeant qui lui est opposé !
Est-ce que cela ne vaudrait pas une révolution ?