Comme des millions de françaises et de français, (mais cette situation vaut tout autant par delà les frontières) ma famille et moi-même faisons parti de celles et ceux qui vivent au bord d'un champ qu'un agriculteur conventionnel cultive. Dans notre cas personnel celui qui est notre voisin de parcelle alterne culture de blé et de maïs, je ne compte plus le nombre de traitements qu'il dissémine. Cette année où du maïs lève tout juste, il est passé personnellement une fois, équipé de son épandeur habituel et pour la première fois cette année j'ai vu arriver il y a peu un énorme engin visiblement spécifiquement destiné au seul traitement qui a craché son venin d'encore plus haut que ne le fait un simple tracteur. Ceci me fais craindre que la dispersion de ces poisons soit encore plus problématique, cette hauteur de projection supérieure me laisse supposer qu'en cas de vent, même minime, encore plus de produit risque de se propager au delà de la zone ciblée.

La partie de terrain que je peux consacrer au potager se trouve être juste en limite de parcelle, dont juste une clôture grillagée me sépare de ce champ aspergé. Voilà près de dix ans que je n'ai pas mis une once de phytosanitaire sur ce sol destiné à faire pousser des légumes, pas plus que sur les fruitiers proches, ni non plus sur le reste en pelouse, enfin le terme de pelouse n'est plus approprié à ce qui ressemble plus à une prairie, sauf que jamais je ne pourrais prétendre récolter des fruits et légumes exempt de tout traitement, car il me semble inévitable que j'en trouverais si je faisais faire une recherche ciblée.
Mon droit à une vie et de la nourriture saine sur mon propre lopin de terre est anéanti parce qu'on octroi aux agriculteurs le pouvoir de nous infecter toutes et tous nous qui sommes à leur voisinage !
Elle est où l'équité de traitement des citoyens, elle est où l'égalité entre populations ?
Les droits de certain·e·s sont totalement bafoués par des décisions politiques qui privilégient toujours les mêmes, les traîtrises des politiques ne diffèrent pas non plus qu'ils soient de droite, de gauche, du centre (le centriste député de mon coin à voté la prolongation du glyphosate) ou de la prétendue inclassable république en marche. Certaines franges de la populations sont sacrifiées pour l'enrichissement d'autres auxquels ont ne sait rien refuser.
Pour un changement annoncé on a droit à une récidive, notre empoisonnement pour leurs enrichissements.